Directeur du Centre de Rabat pour les Études Politiques et Stratégiques
L’initiative d’autonomie marocaine, solution unique pour résoudre le conflit du Sahara
SM le Roi Mohammed VI avait souligné dans Son discours à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte, le 06 novembre 2021, que «notre Cause nationale s’inscrit désormais dans une dynamique positive imparable» et que «la marocanité du Sahara est une vérité aussi pérenne qu’immuable; elle ne souffre, de ce fait, aucune contestation. D’abord, parce que la légitimité de notre Cause est validée par les annales de l’Histoire. Ensuite, parce que tel est le vœu profond et le souhait ardent de la population sahraouie. Enfin, parce qu’une reconnaissance internationale d’envergure vient l’entériner».
Malgré cette réalité qui affirme la marocanité du Sahara, le Royaume du Maroc a présenté, le 11 avril 2007, une proposition courageuse pour un règlement juste et définitif de la question du Sahara. C’est l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara. C’est ainsi que le Royaume s’est inscrit dans une dynamique positive et constructive, en s’engageant à soumettre cette initiative dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale.
A vrai dire, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision démocratique adoptée par le Maroc, pour octroyer aux provinces sahariennes une autonomie afin de gérer leurs affaires locales elles-mêmes. Sachant que cette initiative d’autonomie a été accueillie favorablement par les pays occidentaux -les Etats Unis en tête- les pays arabes et africains.
A rappeler qu’en décembre 2020, l’ancien Président américain Donald Trump avait annoncé la reconnaissance américaine de la Souveraineté du Maroc sur la région du Sahara et l’ouverture d’un consulat américain dans la ville de Dakhla.
D’autant plus que le Conseil de sécurité des Nations Unies soutient, depuis des années, la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc en 2007 pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain. Cette prééminence a été de nouveau réaffirmée par ce Conseil, le jeudi 27 octobre 2022, dans sa résolution 2654 qui a réitéré, dans son paragraphe n°2, que la solution politique devrait être «réaliste, pragmatique, durable, et basée sur le compromis». Ce qui ne peut être que l’initiative marocaine d’autonomie.
S’attachant à la légitimité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité, le Maroc est pour une solution politique globale qui préserve son intégrité territoriale et respecte sa souveraineté nationale. D’autant plus qu’il ne cesse de poursuivre la dynamique de développement sur toutes ses provinces du sud et de multiplier les ouvertures de Consulats généraux des pays amis, comme à Laâyoune et Dakhla. Ce succès diplomatique va lui permettre d’attirer des flux d’investissements et de développer économiquement la région.
En effet, l’initiative marocaine d’autonomie gagne de plus en plus en notoriété, en crédibilité et en prestance, par le soutien international grandissant de pays importants et influents et la non-reconnaissance de plus de 84% des Etats membres de l’ONU de l’entité fantoche.
Or, le Royaume du Maroc est persuadé, aujourd’hui, que la solution politique du différend sur le Sahara ne peut être que le fruit des négociations ayant pour finalité de parvenir à une solution définitive à ce différend, dans le cadre de la légalité internationale.
D’autre part, le Maroc accélère, jour après jour, la cadence du développement de ses provinces du Sud et consacre la mise en œuvre de son initiative d’autonomie au niveau économique et social, comme en témoignent les projets d’envergure engagés notamment dans ces provinces.
Par Khalid Cherkaoui Semmouni