Les députés irakiens ont accordé samedi leur confiance à sept nouveaux ministres, attribuant notamment le portefeuille-clé du Pétrole dans un des pays les plus riches en or noir du monde.
Ce vote permet ainsi au Premier ministre Moustafa al-Kazimi de compléter son cabinet de 22 ministres.
Ihssan Ismaïl, actuellement à la tête de la Basra Oil Company (BOC), la compagnie publique en charge des champs du sud de l’Irak, les plus grands du pays, hérite du poste de ministre du Pétrole.
Il prend ainsi en charge l’épineux dossier des recettes du brut, en chute libre sur les marchés mondiaux mais vitales pour l’Irak qui en tire plus de 90% de son budget et toutes ses devises.
L’ancien ministre des Finances Fouad Hussein, un Kurde qui passe pour être très proche du leader Massoud Barzani, parrain de la politique de la région autonome, hérite lui des Affaires étrangères.
Ce poste est stratégique pour un pays qui doit renouer avec ses voisins mais aussi les puissances mondiales après avoir failli devenir le théâtre d’une guerre par procuration entre Américains et Iraniens au début de l’année.
Avec le vote d’aujourd’hui, mon gouvernement est désormais au complet. Ceci est vital pour mettre en oeuvre notre programme et réaliser ce que nous avons promis aux Irakiens, qui attendent des actes et pas des paroles, a aussitôt tweeté Kazimi.
Kazimi était déjà parvenu à faire accepter 15 ministres aux 329 députés irakiens il y a un mois quasiment jour pour jour.
Son prédécesseur Adel Abdel Mahdi avait démissionné en décembre sans être parvenu à compléter son cabinet après plus d’une année au pouvoir.
LR/AFP