Depuis le décret «Lo resto a casa» les déplacements sont considérablement limités et, comme dans l’Hexagone, tous les commerces ont fermé à l’exception de ceux relevant des secteurs de l’alimentation et de la santé.
Les habitants ne peuvent sortir de chez eux que pour des impératifs professionnels, des situations d’urgence ou acheter à manger. Comme en France, un formulaire téléchargeable sur le site du gouvernement italien doit être complété avant de sortir.
En l’absence de ce document ou d’une autorisation spéciale (lettre d’employeur, certificat médical), une amende de 206 euros et trois mois de prison sont encourus. Avec environ 28.000 cas, le pays n’a pas «encore atteint le pic» de contagion, a déclaré le premier ministre italien.
Selon les experts, l’Italie comptera environ 5000 morts le 22 mars. La courbe pourrait ensuite commencer à s’infléchir. Pour échapper à la dépression du confinement, les Italiens ont instauré spontanément des rituels : à midi, ils applaudissent ensemble à la fenêtre les médecins et infirmières qui s’occupent des malades, et, à 18 heures, ils chantent au balcon l’hymne national ou des chants populaires pour égayer leur quotidien.
Sur Twitter, à travers #iostoacasa, #celefaremo et #andratuttobene, ils s’envoient des nouvelles et des vidéos drôles afin de dédramatiser la situation.
Patrice Zehr