L’UE déclare l’ambassadrice du Venezuela « persona non grata »

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L’Union européenne a décidé jeudi de déclarer « persona non grata » l’ambassadrice du Venezuela auprès de l’UE, en réponse à la décision de Caracas d’expulser l’ambassadrice de l’UE, a annoncé un communiqué officiel.

« Il s’agit d’une réponse à la décision du gouvernement vénézuélien de déclarer persona non grata le chef de la délégation de l’UE au Venezuela », indique le communiqué du Conseil européen, l’instance des États membres.

« L’UE considère que cette déclaration est totalement injustifiée et contraire à l’objectif de l’UE de développer des relations et de construire des partenariats dans les pays tiers », précise le communiqué.

L’ambassadrice du Venezuela auprès de l’UE, Claudia Salerno Caldera, représente également les intérêts de son pays auprès de la Belgique et du Luxembourg.

L’UE ne peut pas expulser un diplomate, car cette compétence appartient au pays hôte, en l’occurrence la Belgique. L’unanimité des États membres est de surcroît nécessaire pour expulser le chef d’une mission diplomatique auprès de l’Union.

« J’ai défendu le Venezuela en gérant la relation avec l’Union européenne avec sobriété et respect. Mais l’indépendance et la souveraineté de notre patrie ne sont pas négociables », a écrit Mme Salerno sur Twitter.

L’UE a demandé mercredi au gouvernement du Venezuela de « revenir » sur la décision d’expulser son ambassadrice à Caracas, Isabel Brilhante Pedrosa, de nationalité portugaise. Ripostant à une nouvelle salve de sanctions européennes imposées lundi, les autorités vénézuéliennes lui ont donné 72 heures pour quitter le pays.

L’ambassadrice de l’UE à Caracas avait déjà été déclarée persona non grata en juillet 2020 en représailles à des sanctions européennes. Le gouvernement du Venezuela était ensuite revenu sur sa décision.

Les Vingt-Sept ont sanctionné lundi 19 hauts fonctionnaires du régime de Nicolas Maduro pour leur rôle dans des actes et décisions portant, selon eux, atteinte à la démocratie et à l’État de droit au Venezuela.

Cette mesure porte à 55 le nombre total de responsables et hauts fonctionnaires du gouvernement vénézuélien sanctionnés par l’UE (interdiction de voyager et gel des avoirs sur le territoire de l’Union).

L’UE ne reconnaît aucune légitimité au président Nicolas Maduro et n’a pas reconnu les résultats des élections législatives qui ont eu lieu en décembre 2020. Elle soutient l’ancienne l’Assemblée nationale, considèérée comme le seul organe démocratiquement élu au Venezuela, et Juan Guaido, son président.

Le Venezuela est devenu en 2017 le premier pays d’Amérique latine à être sanctionné par l’UE.

LR/AFP

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