Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita, a souligné, mercredi à Washington, que le Maroc a été en mesure d’initier, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, une approche “unique” et “reconnue” en matière de prévention et de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
“Cette approche s’articule autour d’une série de mesures qui ont démontré toute leur pertinence”, a affirmé le ministre, qui était le premier à prendre la parole, lors de la deuxième session de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale anti-Daesh, qui s’est déroulée en présence du Président américain, Donald Trump.
La stratégie marocaine s’appuie sur un triptyque qui porte sur la formation adéquate des prédicateurs au sein de l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams Morchidines et Morchidates, dans le but de diffuser les valeurs authentiques de l’Islam de la modération et contrer la propagation des idéologies radicales, a expliqué M. Bourita.
Il s’agit, dans ce même esprit, a-t-il ajouté, de déconstruire le discours extrémiste à travers les médias audiovisuels, ainsi que les réseaux sociaux et Internet.
Le troisième élément de ce triptyque consiste en la prévention et la lutte contre la propagation de l’extrémisme violent dans les prisons et la réhabilitation et la réinsertion des détenus, à travers un programme spécifique baptisé “Mosalaha”, a poursuivi le ministre.
“En sa capacité de co-président du Forum Mondial de Lutte contre le terrorisme (GCTF), le Maroc est résolument déterminé à poursuivre la promotion de l’importance du développement et de la consolidation des capacités de la société civile pour qu’elle puisse se prémunir contre la résurgence de Daesh ou tout autre groupe partageant les mêmes desseins extrémistes violents”, a souligné M. Bourita.
Il a, dans ce cadre, assuré que la priorité du Maroc demeure une meilleure coordination avec d’autres plateformes multilatérales en vue d’encourager la mise en oeuvre des bonnes pratiques développées par le GCTF contre l’émergence des menaces liées au terrorisme et à l’extrémisme violent.
Tout en mettant en avant les efforts ayant permis le déclin de Daesh en Irak et en Syrie, le ministre a, toutefois, averti que les menaces de ce groupe jihadiste demeurent persistantes dans la région et partout dans le monde et ce, du fait de la résilience de ses combattants et de ses sympathisants estimés, a-t-il dit, à quelque 20.000 dans les zones de conflit.
Il a également mis en garde contre l’émergence d’une “marque de fabrique” Daesh, à travers des groupes affiliés dans plus 25 pays à travers le monde, dont une douzaine s’activent en Afrique du nord et en Afrique sub-saharienne, ainsi que contre les capacités consolidées des groupes affiliés du fait de leur propension à diversifier leurs sources de revenus et de redéployer leurs combattants.
Le groupe Daesh, a-t-il expliqué dans ce contexte, a été en mesure de planifier et de mettre en oeuvre des attaques à travers le monde, dont 286 rien qu’en 2017, y compris en mettant à contribution l’internet, et les technologies de l’information et de la communication.
Avec MAP