Le 14ème séminaire des médias de la Lydec s’est tenu les 19 et 20 mai à Marrakech. C’était l’occasion pour la Lyonnaise Des Eaux de Casablanca de présenter ses réalisations durant ses 20 années d’activité au Maroc.
Une dizaine d’exposés ont été animés par les managers de Lydec, afin de présenter l’évolution de l’entreprise dans la gestion des réseaux (eau potable, assainissement liquide, électricité et éclairage public) et le suivi de la qualité des chantiers, tout particulièrement la réfection des chaussées. Les interventions ont porté aussi sur les réalisations du projet INDH-Inmae qui bénéficie aux habitants des quartiers défavorisés de la région, ainsi que sur les stratégies clientèle et RH menées par Lydec.
Investissements
Jean-Pascal Darriet, DG de Lydec, a affirmé à cette occasion: «Au cours des 20 dernières années, Lydec a investi plus de 20 milliards de DH sur l’ensemble de ses métiers».
Ayant la priorité dans le programme de ses investissements, l’assainissement liquide en prend 45% (631 millions de DH). Le reste est affecté aux autres métiers de l’entreprise, à savoir l’eau potable 23% (390 millions de DH), l’électricité et l’éclairage public 27% (373 millions de DH) et les moyens communs 5% (32 millions de DH) (année 2016).
Eau potable et assainissement
En 2016, près de 198 millions de m3 d’eau potable ont été mis en distribution, soit environ 535.000 m3 par jour. En vue de minimiser le gaspillage des ressources, Lydec s’engage sur toute la longueur du réseau potable, qui est de plus de 5.950 km. Ainsi, plus de 14.600 fuites d’eau ont été détectées et réparées en 2016. Grâce à une stratégie intégrée et à des technologies innovantes, près de 38 millions de m³ d’eau potable ont été économisés par rapport à 1997, soit l’équivalent de la consommation d’une ville de plus d’un million d’habitants.
En matière d’assainissement liquide, l’année 2016 a été marquée par la réalisation de plusieurs projets, dont le système de transfert des eaux usées des zones d’Errahma et de Hay Hassani extension, l’assainissement (eaux usées et pluviales) du lotissement Ennasser et la résorption de certains points d’inondations à Mohammedia.
Electricité
Grâce aux investissements réalisés en matière de changement de tension et de renouvellement du réseau vétuste, les pertes d’électricité ont été réduites et les incidents et le temps de rétablissement en cas d’interruptions ont considérablement baissé. Ainsi, le taux de rendement du réseau d’électricité est passé de 92% en 1998 à 93,5% en 2016. Afin de lutter contre les pertes d’énergie, Lydec a mis en place en 2016 la sectorisation du réseau d’électricité pour mieux cibler les actions de recherche de pertes techniques et non techniques. Dans le cadre de son accompagnement du développement de la métropole, le délégataire a posé environ 205 km de réseaux MT et BT (extension et renforcement) et a raccordé au réseau 75 nouveaux postes de distribution publique et 61 postes clients. De grands projets urbains, comme la zone franche de Nouaceur «MidParc» et le grand Théâtre de Casablanca, ont été aussi raccordés au réseau.
Eclairage public
Depuis le démarrage du contrat de gestion déléguée et jusqu’en 2009, le réseau d’éclairage public du Grand Casablanca était géré par les communes. A compter de 2009, l’éclairage public est devenu le 4ème métier de Lydec. C’est ainsi que le nombre de points lumineux est passé de 95.830 en 2009 à plus de 145.300 à fin 2016, grâce aux efforts fournis pour le renouvellement et l’extension du réseau. Le taux de disponibilité a dépassé l’objectif contractuel pour atteindre 97% en 2016.
En 2016, Lydec a lancé un plan d’efficacité énergétique et un Schéma Directeur d’Aménagement Lumière (SDAL). Le délégataire prévoit plusieurs solutions à ce niveau, à savoir l’éclairage photovoltaïque, la télégestion du réseau, la gradation du niveau d’éclairement, la technologie LED à haute puissance, l’optimisation opérationnelle et technologique, la mise en place de stabilisateurs de tension, le changement des luminaires vétustes, ainsi que la réalisation de l’audit énergétique ISO 50001.
INDH-Inmae
Lancée en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) a érigé en priorité nationale la lutte contre l’habitat insalubre et l’exclusion sociale. S’inscrivant dans cette démarche, Lydec s’est ainsi engagée à apporter l’accès à domicile aux services d’eau, d’assainissement et d’électricité à 92.550 foyers des quartiers d’habitat informel maintenus sur place sur décision des autorités. 347 quartiers sont concernés par ce projet à Casablanca. A fin 2016, 45% des foyers (soit 40.031) ont pu être raccordés aux services de base par le biais d’une levée de fonds de 813 MDH. Le coût global du projet est estimé à environ 2 milliards de DH.
Services à la clientèle
L’entreprise met à la disposition de plus de 2,2 millions de clients plusieurs canaux de contact, dont un centre de relation clientèle, 16 agences clientèle, 691 espaces services actifs et une agence en ligne.
Un nouveau concept d’agence plus convivial est désormais fonctionnel et sera dupliqué dans le cadre du cahier des charges. La dématérialisation des processus passe par des services nouveaux, notamment la plate-forme électronique «e-Lot», lancée en juin 2016, afin d’améliorer l’expérience client des lotisseurs-aménageurs, la conception et l’aménagement de l’agence «Multi-pro» et enfin, l’agence en ligne, l’espace dédié aux clients multi-sites.
Qualité des chantiers
Selon les managers de Lydec, l’entreprise accorde une attention particulière à la qualité des chantiers. Pour cela, le délégataire vise constamment à redresser les dégradations, renforcer le contrôle, développer de nouveaux outils SI (Système d’Information) pour le suivi des travaux et anticiper les travaux de réseaux avant l’aménagement de la voirie par les SDAL.
La fin de ce séminaire a été marquée par la visite du musée Mohammed VI pour la civilisation de l’eau au Maroc-Aman, qui a ouvert ses portes au public le 2 mai 2017.
De notre envoyée spéciale à Marrakech, Ghita Hanane