Un accord a été conclu à Ouagadougou entre le gouvernement malien et les rebelles touarègues du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), après dix jours de négociations. C’est une entente encore provisoire, pas franchement cordiale. Mais elle offre enfin de réelles perspectives pour un retour à la paix et la stabilité dans le nord du Mali. Cet accord doit ouvrir la voie à la présidentielle prévue le mois prochain, scrutin crucial pour sortir le pays de la crise.
Cependant, ces élections arrivent trop tôt pour réunir les conditions logistiques et techniques favorables: ce scrutin va avoir lieu en plein Ramadan, alors que les habitants des campagnes seront aux champs et en pleine saison des pluies -ce qui peut perturber l’envoi et la récupération des urnes en cas de crues par exemple-. La participation risque donc de ne pas être optimale.
Le processus enclenché (mardi 18 juin), d’une «portée historique» selon l’Union européenne, est fragile tant le contentieux reste lourd entre le pouvoir de Bamako et les rébellions touarègues qui se sont succédé dans le nord du pays depuis 1963.