La tête du chef du groupe al-Mourabitoune avait été mise à prix (5 millions de dollars) par les États-Unis.
C’est une victoire symbolique de poids pour les forces françaises au Mali. Jeudi, l’état-major a annoncé avoir tué Ahmed al-Tilemsi, le chef militaire d’al-Mourabitoune, l’un des principaux groupes djihadistes du Sahel. L’islamiste, entouré d’une quinzaine d’hommes, avait été repéré «depuis plusieurs jours», selon le ministère de la Défense.
Le raid a été déclenché à l’aube, après cette longue surveillance, dans un campement situé entre Bourem et Anéfis, au nord de Gao, le fief de ce chef de guerre de tout premier plan. Une dizaine d’hommes armés auraient été «neutralisés» à ses côtés.
Pour al-Mourabitoune, c’est une lourde perte. Ahmed al-Tilemsi, de son vrai nom Abderrahmane Ould el-Amer, était à 38 ans un expert de la guerre du désert qu’il connaissait parfaitement et un vétéran. Ould el-Amer était membre de la communauté arabe malienne et originaire, comme son surnom l’indique, de Tilemsi, près de Gao. C’est là qu’il avait rencontré Mokhtar Belmokhtar au milieu des années 2000. L’Algérien, qui est alors l’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Malien s’étaient liés.