Au Mali, une opération militaire est en cours à la frontière avec le Burkina Faso. Elle mobilise des soldats burkinabè et maliens, appuyés par des soldats français de l’opération Barkhane.
Des hélicoptères français, des blindés et des militaires venus de trois pays (la France donc, le Mali et le Burkina Faso) agissent en ce moment de concert, dans une opération de coopération transfrontalière dénommée «Panga».
Depuis le 26 mars, plusieurs centaines de soldats enchaînent ainsi les opérations dans la zone d’Hombori, entre Gao et Mopti dans le centre du Mali. L’objectif est de débusquer des terroristes qui s’y cacheraient, notamment dans la forêt de Fhero qui s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Cette forêt abriterait de nombreux terroristes, selon plusieurs sources sécuritaires. «Notre objectif, c’est de la débusquer ou a minima de les déranger et de les faire sortir», confie un militaire français.
Ce n’est pas la première opération de ce genre, mais c’est la première fois qu’un tel niveau de coopération est atteint, souligne cette même source. Des soldats français venus d’Ansongo sont même passés temporairement, côté burkinabé, pour mener des opérations, en appui des armées du Burkina et du Mali.
Un poste de commandement tripartite a été installé à Mopti, dans le centre du pays, pour coordonner les efforts. Il restera en place toute la durée de l’opération qui doit se prolonger encore quelques jours. La mort dans ce secteur du caporal-chef français, Julien Barbé -à qui François Hollande a rendu hommage (mardi 6 avril)- est venue rappeler que la guerre continue au Mali, comme dans toute la bande sahélo-saharienne (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) et que les missions contre les groupes armés terroristes se poursuivent pour les 4.000 militaires de Barkhane et les forces africaines.
Patrice Zehr