Lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat français, à propos de la situation au Mali, est resté ferme sur la tenue d’élections prévues en juillet par la feuille de route adoptée par Bamako. «Je suis attaché à ce que les élections se tiennent à la date prévue», a-t-il souligné. Cependant, il a de nouveau précisé que le scrutin devait se tenir sur l’ensemble du territoire «pour qu’il ne soit pas contesté». Intention louable dont il a tenu à être responsable: «Nous assurerons nous-mêmes le fait que les Maliens puissent voter partout».
Il y a peu, Paris indiquait qu’il était nécessaire que le MNLA, mouvement touareg implanté dans le nord et contrôlant certaines régions, dépose les armes et -pourquoi pas?- devienne un parti politique. Cette proposition est pour l’instant restée lettre morte et les mesures de cantonnement ne sont pas à l’ordre du jour. Une source diplomatique indiquait il y a quelques semaines que, si le MNLA n’est pas cantonné le jour de l’élection, le scrutin ne pourra avoir lieu. Les élections de juillet paraissent donc être un pari risqué de la présidence française et la visite humanitaire si médiatisée de la compagne du président n’y changera rien.