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Une troisième victime de la sanglante répression policière de manifestations à Touggourt, dans le sud-est algérien, a succombé, dimanche 30 novembre, à ses blessures. La nouvelle victime, un jeune marié qui répondait au nom de Ben Saâdi Mohamed, âgé de 30 ans, a été tuée par balles, suscitant un profond émoi chez sa famille et la population locale de Taggourt, à 160 km au nord-est de la wilaya d’Ouargla.
Selon la presse algérienne, l’homme qui était marié est décédé alors que les habitants n’avaient pas encore fait le deuil des deux jeunes tués de sang froid, vendredi 28 novembre. Il s’agissait de Toumi Meftah (24 ans) et de Malki Noureddine (20 ans), morts sur le coup après avoir été atteints par balles.
Outre ces morts déplorables, l’intervention policière a fait 35 blessés parmi les manifestants, particulièrement des jeunes excédés par le laxisme et la corruption des autorités algériennes. Ils avaient intercepté, vendredi 28 novembre, un camion transportant du carburant en menaçant de le faire exploser. Une tentative de se faire entendre qui n’était pas la première du genre. Les manifestants revendiquent le raccordement de leur ville au réseau d’eau potable et la distribution de parcelles de terrain.
Pour rappel, sept autres jeunes avaient tenté, en juillet dernier, un autodafé collectif sur le toit même de la wilaya d’Ouargla pour dénoncer le manque de communication de la part des responsables. A noter que ces émeutes à répétition surviennent dans une wilaya considérée comme le cœur économique et le poumon de l’Algérie, grâce aux grands gisements pétroliers de Hassi Messaoud.
HD
