Marchands ambulants : Pourquoi des audits à Sidi Bernoussi

Marchands ambulants : Pourquoi des audits à Sidi Bernoussi

Décidément, le sujet des marchands ambulants n’en finit pas de surprendre l’opinion publique. Dans l’arrondissement de Sidi Bernoussi, par exemple, les choses évoluent encore plus rapidement. Un audit a été lancé récemment, concernant l’ensemble des projets initiés en faveur des marchands ambulants, depuis 2015.

Alors que plusieurs opérations de délogement sont menées, ces derniers jours, par les autorités locales -certaines d’entre elles ont été marquées par l’arrestation de quatre marchands ambulants-, des sources bien informées assurent que le nouveau gouverneur, Nabil Kharroubi, vient de lancer un audit concernant tous les Projets de commerce de proximité (PCP) réalisés jusqu’à aujourd’hui, pour intégrer les Ferracha dans le commerce légal au niveau de la Préfecture de Sidi Bernoussi. «Aucun projet dédié à ces marchands ne sera réalisé avant la finalisation de cet audit», affirme notre source.

Pourquoi le nouveau gouverneur a-t-il lancé un audit sur les projets de commerce de proximité mis en place dans cette préfecture? Pour l’heure, aucune réponse n’est donnée à ce sujet. Toutefois, quelques langues se délient, révélant que l’audit en question porte notamment sur les financements de ces projets, leur origine, la gestion des espaces prévus et le devenir des recettes encaissées par l’Association en charge de ces PCP. «De nombreuses questions restent, en effet, en suspens, en ce qui concerne la gestion de ces projets. En tant qu’entité réunissant un nombre très important de marchands ambulants sur le plan national, nous ignorons tout sur ces projets. Nous n’avons même pas été sollicités, pour participer à l’élaboration de ces projets ou même été impliqués à titre consultatif. C’est pourquoi, nous avons rejeté ces projets dès le lancement du premier PCP à Sidi Bernoussi, il y a plus de deux ans», déclare Fouad El Khattabi, Secrétaire général de l’Union démocratique des commerçants et artisans (UDCA). Il affirme que l’annonce de cet audit par le gouverneur Kharroubi ne l’a pas surpris.

Fresques urbaines en hymne à la vie

D’autres voix font aussi un parallèle entre l’audit et «certaines irrégularités» dans la gestion des ces espaces. Pour rappel, le premier PCP «Souk El Bernoussi», qui a vu le jour en mars 2015, a été installé près du lycée Mokhtar Soussi, où des chapiteaux ont été mis en place, avec eau et électricité. Les commerçants qui s’y étaient installés devaient s’acquitter d’une redevance et verser une avance. L’ancien gouverneur voulait même le faire inaugurer par le Souverain mais, finalement, le projet, ainsi qu’un autre projet similaire à Rabat- avaient été boudés par le Roi.

Au total, 7 PCP ont été mis en place en faveur des vendeurs ambulants au niveau de la Préfecture de l’Arrondissement de Sidi Bernoussi. L’objectif est d’atteindre quelque 32 projets dédiés aux commerçants ambulants au niveau de cet arrondissement où, ces derniers jours, des opérations musclées sont menées pour déloger les ferrachas des espaces qu’ils occupent (rue 28 appelée L’Oued Sghir, rue 39 appelée L’oued Lkbir, zone de Fatémezzahra (Al-Qods), zone près du complexe centrale à Sidi Bernoussi…). Mais le problème n’est pas pour autant résolu. Des dizaines de vendeurs ambulants, qui squattent encore ces espaces, n’ont pas accepté d’adhérer à ces PCP, d’après des membres de l’Union démocratique des commerçants et des artisans (UDCA), qui réunit près de 60.000 vendeurs ambulants au niveau national.

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Naîma Cherii

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