Marché financier JLEC entre en Bourse

Le management de jlec casablanca decembre 2013

JLEC a bouclé la période de souscription à l’introduction en Bourse. Selon son patron, l’objectif de cette ouverture du capital est d’institutionnaliser la société et de soutenir ses objectifs stratégiques.

C’est jeudi 12 décembre 2013 que la période de souscription à l’introduction en Bourse du groupe JorfLasfarEnergyCompany (JLEC) devrait être clôturée. Prise le 13 novembre dernier, la décision d’être cotée à la place financière de Casablanca porte sur une augmentation de capital de l’ordre de 1.000.000.505 DH. Avec cette opération, dont la première cotation à la Bourse est prévue pour le 14 décembre courant, la société élève son capital social à 2.358.854.200 DH. Le nombre des titres émis s’élèvent à 2.234.638 actions au prix unitaire de 447,5 DH.
Après son introduction en Bourse, la participation de la filiale du groupe Emirati TAQA dans le placement sera de 85,8%, avec un flottant de 9,5%. Le reste, c’est-à-dire 4,7% des actions cotées, est détenu par les trois investisseurs institutionnels que sont la Société centrale de réassurances (SCR), RMA Watanya (RMA) et la Mutuelle centrale marocaine d’assurances (MCMA). L’apport total de ces investisseurs dans l’augmentation de capital Pré-IPO était de 499.999.805 DH, dont 111.731.800 DH à titre de nominal et 388.268.005 DH à titre de prime d’émission.

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Les investisseurs confiants

Présentant les détails de cette opération, Abdelmajid Iraqui Houssaini, président de JLEC, se veut très confiant quant aux performances de la société et sa capacité d’attirer de nouveaux associés. «Nous opérons dans un secteur de souveraineté qui nous permet d’avoir la confiance des autorités. Et nous espérons retrouver une nouvelle vie au sein de ce marché financier», affirme-t-il lors d’une conférence de presse tenue mercredi 4 décembre 2013 à Casablanca. Pour le top management, l’ouverture du capital est la première étape vers l’institutionnalisation du tour de table. «L’objectif est de développer de nouveaux projets et de gagner en notoriété», explique-t-il.
Certes, l’introduction en Bourse permet à JLEC d’«optimiser ses coûts de financement et de faciliter son recours aux financements externes». Mais qu’en est-il de son évaluation boursière et l’impact de la cotation sur sa performance? D’autant plus que sa valorisation se situait à 9 MMDH, laquelle est jugée «faible» comparativement aux évaluations antérieures d’autres entreprises. D’après le management, la rentabilité moyenne pondérée, mesurée par l’indicateur CMPC (Coût moyen pondéré du capital), de JLEC et de sa filiale JLEC 5&6 ressort respectivement à 7,27% et 7,14%. Interrogé sur le niveau «relativement faible» de cette rentabilité, Iraqui Houssaini répond que, au contraire, ce taux de rendement correspond au potentiel de développement de la société, ainsi qu’à ses indicateurs financiers passés.

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Prévisions à la hausse

Pour lui, la valeur de l’investissement est basée sur les plans d’affaires prévisionnels de JLEC. Ainsi, sur la période 2012-2016, le résultat net marquera une évolution à la hausse grimpant de 567 MDH à 878 MDH. La direction compte également changer sa politique de distribution des dividendes, puisque les actionnaires n’ont reçu aucune rémunération tout au long des trois derniers exercices. «Le produit net de l’émission servira à la distribution en 2014 du report à nouveau de la Société à l’ensemble des actionnaires (actionnaire de référence et nouveaux actionnaires), sous forme de dividende», est-il souligné.
A noter enfin que JLEC, premier producteur privé d’électricité avec 38% de la production nationale, entreprend de diversifier dans les années à venir, selon Iraqui Houssaini, son portefeuille d’investissement pour s’étendre à d’autres sources d’énergie comme l’éolien et l’hydraulique.

Mohamed Mounjid

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