Maroc-Algérie : Le sang a coulé!

Frontiere maroc algerie

Maroc-Algérie…

Il faut le reconnaître, l’Algérie est forte en propagande. Ses dirigeants sont allés à bonne école, du temps de la guerre froide. Ils ont été formés dans la défunte URSS. C’était il y a plus de 50 ans de cela, mais ce sont les mêmes qui s’accrochent aujourd’hui encore au pouvoir !
Cependant, parfois, les «Paganini» de la propagande bien orchestrée s’empêtrent dans leurs tentatives de trituration des faits.
C’est le cas dans cette grave affaire de tirs de balles réelles, sur des citoyens marocains, par des garde-frontières algériens.
Les responsables d’Alger ont d’abord crié au mensonge inventé par le Maroc. Dans un communiqué, le Secrétaire général du ministère des affaires étrangères a effrontément «rejeté les allégations marocaines du 18 octobre courant au sujet des tirs attribués à des militaires algériens».
Puis, ils ont parlé de contrebandiers et de sommations en l’air. Pour, ensuite servir leur version finale, celle de Marocains qui auraient été pris sur le fait, alors qu’ils auraient entrepris de combler les tranchées creusées par les forces algériennes aux frontières avec le Maroc.
Au total, beaucoup de versions ; la mobilisation de toute la presse algérienne (qui n’a pas eu peur de se contredire au gré des versions) ; d’incessantes accusations contre le Maroc, alors que ce sont ses citoyens qui ont subi les tirs ; et des cris d’orfraie sur le bon voisinage et «les relations entre les deux pays et les deux peuples frères»… Mais jamais un mot de regret ou de compassion pour l’homme qu’une de leurs balles a atteint.
Tels sont les responsables d’Alger et leur presse affidée: une détestable propension à inverser les rôles en se posant en victimes quand ils sont agresseurs ; et surtout cette tendance à présenter tout mot ou fait ayant visé l’Algérie comme gravissime, voire sacrilège, tandis que les mots ou faits réellement gravissimes qui visent le Maroc sont systématiquement banalisés.

Ainsi, quand un simple jeune civil a décroché le drapeau algérien du consulat de ce pays à Casablanca, le 1er novembre dernier, lors d’une manifestation, tous, à Alger, ont crié à la déclaration de guerre. Et, cette semaine, alors que des militaires ont tiré à balles réelles et atteint un citoyen marocain, Alger veut faire passer ça pour un banal incident, qui plus est serait de la faute de la victime !?
Que le sang ait coulé n’a pas d’importance ?!
Et c’est pareil pour tout le reste. Que l’Algérie invite et finance les séparatistes Sahraouis (pas seulement du Polisario, mais les séparatistes de l’intérieur), qu’elle leur organise des universités d’été et les forme à la déstabilisation du sud marocain, elle trouve cela normal. Comme elle trouve normal que toute sa diplomatie soit mobilisée contre l’intégrité territoriale du Maroc et ses intérêts quels qu’ils soient (diplomatiques, financiers, etc). Mais que le Maroc s’en offusque et qualifie le double jeu du pouvoir algérien de «minable»… Et c’est la levée de boucliers !
Aujourd’hui, qu’Alger l’admette ou non, ce qu’il vient de se passer aux frontières est grave. Le sang marocain a coulé ! Ce n’est pas rien. Le moins que le Maroc pouvait faire était de protester, afin d’en tenir pour témoin la communauté internationale.

KB

…Le sang a coulé!

Encore une bavure algérienne! Le comble de l’insolence et du mépris à l’égard d’un pays voisin et de ses citoyens! Cette fois encore, l’Algérie parle de «simple» et habituelle propagande marocaine à son encontre et oublie qu’il s’en est fallu de peu pour qu’il y ait mort d’homme… Une attitude qui vient encore expliquer la hargne algérienne à l’égard du Maroc et les efforts déployés par le «fantomatique» régime algérien ou, du moins, ce qu’il en reste, pour nuire au Maroc et à sa souveraineté territoriale…

Aux frontières, des soldats algériens s’en sont pris à des citoyens marocains, dont un a été grièvement blessé. Et l’Algérie de dire que ça faisait «tout simplement» partie du travail quotidien des gardes frontières qui ne cessent de traquer les contrebandiers… En effet, a-t-on sorti côté algériens, c’était «juste» un geste d’intimidation à l’égard de ces gens qui tentaient de remplir une partie du «fossé» -une énorme tranchée creusée à la frontière par les autorités algériennes- pour se frayer un chemin. Intimidation par tirs de balles réelles sur des cibles humaines! L’attitude est d’autant incompréhensible, venant des «fervents défenseurs» des droits de l’Homme que prétendent être les voisins algériens.

Des faits et des failles

Venons-en aux faits. Samedi 18 octobre 2014, un élément de l’armée algérienne a volontairement tiré sur une dizaine de civils marocains à la frontière maroco-algérienne. Parmi ces gens, se trouvait Salhi Razqallah, 28 ans, qui a été grièvement blessé au visage et y a même laissé un œil. Il a été placé à l’hôpital universitaire Mohammed VI d’Oujda pour recevoir les soins nécessaires. Il devrait subir une troisième opération…
En réaction, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Rabat pour lui faire part de la condamnation du Royaume et lui demander des explications sur les tirs lancés par un élément de l’armée algérienne sur une dizaine de civils marocains à la frontière maroco-algérienne. «Nous avons convoqué l’ambassadeur d’Algérie au Maroc pour lui faire part de notre protestation et notre indignation et pour lui demander des explications sur cet acte malheureux qui a visé des Marocains civils», a précisé Mezouar lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad. Celui-ci n’a pas manqué de préciser: «L’auteur des tirs doit être traduit en justice». Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, qui a bien noté l’inquiétude des autorités marocaines que cet incident provoque, a relevé: «Le gouvernement marocain fait part de sa très grande inquiétude et de sa vive indignation… Nous estimons que cette agression s’ajoute à une suite d’agissements provocateurs dans les relations entre les deux pays…».
Appliquant comme toujours l’adage qui décrit le cas de «l’adversaire qui frappe en premier, puis accourt en pleurant pour se plaindre», (essence même de la politique algérienne dans ses relations avec le Maroc), l’Algérie a violemment réagi en accusant le Maroc de travestir la réalité des faits. En effet, dimanche19 octobre (le lendemain de l’incident), le ministère algérien des Affaires étrangères indiquera dans un communiqué que les gardes frontières algériens s’étaient limités à des tirs de sommation en l’air, après avoir essuyé des jets de pierre de la part de contrebandiers marocains. Le communiqué aurait omis de préciser que «les contrebandiers marocains volaient» pour mieux expliquer la grave blessure au visage du jeune Marocain que ces «tirs en l’air» ont causée… Et la dérision se poursuit dans le même communiqué dans lequel l’Algérie accuse ouvertement le Maroc en déplorant «la manipulation des faits et l’escalade dans le discours des autorités marocaines à des fins inavouables». Alger regrette même «une attitude irresponsable et une présentation fallacieuse de l’incident du 18 octobre», alors qu’elle aurait mieux fait de s’excuser pour cet abus, au lieu de s’amuser à argumenter par des propos ubuesques…, «une présentation fallacieuse de l’incident»! Qui chercherait-on bien à tromper quand le sang a coulé? Dans ce cas précis, le Maroc est légitimement en droit de demander des «explications». Chose qu’il n’avait jamais faite auparavant, bien que des incidents du genre soient fréquents dans cette zone frontalière…

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Provocation encore et toujours

On se souviendra notamment des éléments des Forces auxiliaires marocaines qui ont aussi été la cible de tirs des gardes frontières algériens. En février dernier, des éléments de l’armée algérienne ont ouvert le feu sur la station de surveillance marocaine Aït Jormane, à la frontière entre le Maroc et l’Algérie, dans la province de Figuig. Deux balles ont touché la paroi de passage, avait alors rapporté un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur sans aucun autre détail. Cet incident a eu lieu un peu plus d’une semaine après les tirs des gardes militaires algériens sur un citoyen marocain dans la région frontalière.
Les habitants de la zone frontalière confirment pour leur part le comportement odieux et criminel des soldats algériens qui tirent à tout bout de champ, en direction du Maroc, juste pour s’amuser. En témoigne cet autre acte perpétré l’été dernier par des soldats algériens, lors du Mondial et suite au match de la sélection algérienne contre son homologue sud-coréenne qui s’était soldé par le score de 4 buts à 2 en faveur des Algériens. Ces soldats algériens ont, juste pour manifester leur joie et fêter la victoire, tiré en direction de la plage de Saïdia (station balnéaire marocaine). Le foot, la Corniche et les mosquées ont sauvé le Maroc d’un fâcheux incident où l’Algérie se serait désengagée de toute responsabilité ou aurait complètement nié en accusant le Maroc de vouloir envenimer davantage les relations bilatérales! C’était un soir de Ramadan et il y avait peu ou pas de monde sur la plage. Les gens étaient dans les mosquées et les jeunes sur la Corniche… Cet acte montre encore toute la haine que portent ces soldats au Maroc. Une haine édictée par des dirigeants dont le niveau d’inconscience est tel qu’ils inculquent à ces «pauvres» soldats des principes insensés tels le tir sur des gens, rien que pour manifester leur joie. Et si ces derniers meurent, on ne s’en excusera même pas, car ils avaient tort de circuler dans leur pays, quand une équipe fait preuve de force en battant la redoutable «Corée»… Confondre ainsi politique et foot (qui n’est tout compte fait qu’un jeu), c’est faire de la politique un simple «jeu», voire même un «jeu d’enfant». Et c’est ce qui fait qu’à cause de ses positions contradictoires et ses interminables accusations du Maroc, personne n’arrive à savoir à quoi «joue» l’Algérie et où elle veut arriver en mettant chaque fois le Royaume dans le tort pour dissimuler ses perversions politiques, fausser le jeu et flouter de plus en plus la situation dans la région. Pour ce faire, quoi de mieux que de s’en prendre au Maroc? Ce voisin qui bouge, qui se développe et avec lequel, demain, toutes les fortunes qu’on pourra dilapider, juste pour lui nuire, ne serviront à rien, puisqu’il aura déjà pris bien des longueurs d’avance…
Cet incident du 18 octobre sert ainsi de bouclier à cette attitude irresponsable de la part de l’Algérie et devrait contribuer à tendre de plus en plus ses relations avec le Maroc qui a décidé de garder ses frontières fermées. Une fermeture qui dérange ses voisins depuis vingt ans déjà.

Algérie-Maroc «La marche noire»

Hamid Dades

Frontières : Une fermeture qui gêne


Cela fait déjà 20 ans que la frontière entre le Maroc et l’Algérie est fermée. L’Algérie, malgré ses intentions déclarées sur le vœu du maintien de cette situation, en demeure gênée. En 1994, le Maroc avait en effet fait porter la responsabilité d’un attentat à Marrakech aux services de renseignements algériens qui, bien avant cette date, avaient déclaré la guerre au Maroc. Une guerre qui recourt à toutes sortes de procédés: expulsions en masse de Marocains résidents en Algérie, fermer les yeux sur les tonnes de «qarqobi» (psychotropes) et sur les mouvements des trafiquants de drogue, conduire par centaines des immigrés subsahariens jusqu’à la frontière marocaine et les laisser pour compte, payer des milliards de dollars pour des campagnes de propagande anti-marocaine… Ce qui fait que, du côté marocain, le maintien de la fermeture n’est dicté que par un souci sécuritaire.
S’adonnant à son jeu favori, l’Algérie valse souvent entre une position pour la réouverture souvent en catimini en relatant des raisons économico-sociales et le maintien de la fermeture (en fanfare), puisque, selon elle, le pays «producteur de pétrole» n’a rien à y gagner et c’est plutôt le tourisme marocain qui en tirera profit!
Malgré cela, il faut maintenir de bonnes relations et garder en tête tout ce qui unit les deux pays «frères»! Une fraternité d’ailleurs bien «respectée» par l’Algérie au point que ses dirigeants ont unilatéralement décidé de renforcer les patrouilles sur les frontières (avec l’ordre de tirer sur tout ce qui bouge de l’autre côté) et de creuser des tranchées pour lutter contre le trafic de carburant et de drogues et cerner les flux de contrebandiers. Ces tranchées n’étaient en fait que la manifestation concrète de l’intention algérienne de creuser davantage le fossé de ses relations qui s’approfondit avec le Maroc dont on épie le moindre mouvement dans cette zone. Le Maroc qui, mu par un souci sécuritaire et la protection contre les menaces terroristes, a entrepris la construction, sur la frontière, d’une clôture équipée de capteurs électroniques, comme déclaré le 15 juillet par Mohamed Hassad, ministre marocain de l’Intérieur. Hassad avait d’ailleurs bien précisé que cette clôture n’a d’autre fin que de prémunir le Maroc «de toute infiltration de membres de groupes extrémistes à l’intérieur du territoire marocain». L’Algérie, qui n’avait pourtant fourni aucune explication plausible sur «ses tranchées», s’est vite sentie concernée par la «clôture» marocaine estimant que cette démarche est une accusation directe la visant comme étant un exportateur de terrorisme. Le message est ainsi «clair» et, du côté d’Alger, on y trouve une nouvelle manigance marocaine pour faire monter la tension entre les deux pays et empêcher tout rapprochement.
On oublie souvent que le Maroc a toujours été pour la réouverture en allant au-delà d’un simple malentendu entre voisins, puisque trouvant plutôt dans ce différend bilatéral, constamment ravivé par l’Algérie, une réelle entrave à toute mise en œuvre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Une structure qui pourrait renforcer les liens entre les pays de la région, les unir autour d’une seule vision et garantir la paix et la sécurité dans toute la région. Mais apparemment, cette UMA, l’Algérie n’en veut pas, vu qu’elle ne veut en aucun cas avoir pour témoins de ses malversations à l’égard d’un pays voisin ses autres voisins qu’elle aura sur le dos et sera ainsi amenée à combattre sur plusieurs fronts et à creuser d’autres fossés. Le Maroc ne sera plus alors sa seule occupation et ce qu’il fera sur ses frontières risquera de n’avoir plus la même importance qu’aujourd’hui.

 

H. Dades

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