Le gouvernement entreprend de réviser le Code de la route 52.05. Cette révision concernera, entre autres, les amendes jugées excessives, le retrait du permis de conduire et la procédure d’obtention des permis de conduire C et D. Mais gare à l’alcool au volant!
Convaincu que le Code de la route entré en vigueur il y a quatre ans (octobre 2010) n’a pas atteint tous les objectifs que les responsables attendaient, le gouvernement s’apprête à y introduire quelques modifications figurant dans un projet de loi qui verra bientôt le jour. Pour ce faire, le ministre délégué auprès du ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, a tenu à associer à cet amendement les partenaires du secteur et écouter attentivement leurs doléances et éventuellement leurs propositions qui enrichiraient le débat.
Najib Boulif a révélé que l’amendement de la loi 52.05 relative au Code de la route touchera plus particulièrement les amendes. Celles-ci sont jugées trop excessives par les automobilistes. Le retrait du permis de conduire en cas d’accident et les mesures de simplification des procédures d’obtention des permis de conduire C et D sont également concernés. L’amendement du Code de la route n’épargnera pas les commissions administratives et techniques qui ont pour mission d’enquêter sur les accidents mortels.
C’est donc une révision de fond que comporte le projet de loi gouvernemental, puisqu’il remet en question les amendes et les points qui sont retirés des permis de conduire. Les peines d’emprisonnement en cas d’accidents mortels ou tout simplement graves seront-elles révisées à la baisse. Les automobilistes, tout comme les professionnels, les trouvent en tout cas abusives.
Lors de la révision par la commission mixte interministérielle pour la sécurité routière, présidée par le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, le ministre chargé du Transport a précisé que l’excès de vitesse en dehors du périmètre urbain, en plus de la consommation d’alcool augmentent la gravité des accidents de la route. Le ministre a voulu convaincre, chiffres à l’appui. 30% environ des accidents mortels sont enregistrés en été durant les mois de juillet, d’août et de septembre et 62,75% des victimes des accidents meurent sur place, dont 20% décèdent lors de leur transport vers les hôpitaux et 16% durant les sept jours qui suivent la date de l’accident.
L’excès de vitesse et la consommation d’alcool figurent en tête de la campagne prévue pour atténuer ce fléau dévastateur, à savoir les accidents de la route. Le département du ministre Boulif prévoit l’acquisition de quelque 200 nouveaux radars. Sur 150 radars, a précisé le ministre, 137 seulement fonctionnent normalement, 9 ayant été abîmés. Pour sa part, le Comité national de prévention des accidents de la circulation s’est engagé à organiser des campagnes de sensibilisation qui auront pour objectif premier de convaincre les usagers de la route de la dangerosité de la conduite en état d’ivresse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 10 morts au quotidien et un blessé toutes les sept minutes: une lourde facture qui doit inciter à réfléchir!
Une campagne d’envergure pour sensibiliser les automobilistes sur les dangers de la consommation d’alcool au volant sera également menée avec l’appui de tous les partenaires concernés après le mois de Ramadan.
Mohamed Nafaa
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Excès de vitesse Il ne faudra pas plus de 48 heures pour que les contrevenants pour excès de vitesse reçoivent les avis mentionnant qu’ils ont été épinglés par les radars fixes pour avoir dépassé la vitesse limite. C’est Barid Al Maghrib qui se chargera de cette mission, l’informatique lui facilitant la tâche. Le problème c’est que les 150 radars fixes dans les grandes artères des grandes villes du Royaume ne sont pas tous opérationnels. Ils sont parfois victimes de vandalisme et nécessitent un entretien accru. |