Le 16ème anniversaire de la Fête du Trône est célébré, cette année, sous le signe de la consolidation d’un réel essor socio-économique dans le pays. Au bout de 16 ans de règne, le Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se montre résolument engagé sur le chemin du progrès et de la promotion du développement économique.
L’objectif ultime de cette nouvelle marche est de préserver la stabilité sociale du pays et réaliser un développement humain durable tout en confortant sa place sur les scènes régionale et internationale.
Le Maroc a, pour ce faire, opté pour une démarche à toute épreuve qui repose sur un réel engagement conjuguant à fois les nécessités démocratiques et les challenges économiques. Les faits ont bien démontré, ces dernières années, que la croissance économique ne suffit pas à elle seule pour garantir la stabilité et se prémunir contre le radicalisme et les fragilités dans les domaines politique et social.
A l’occasion, Sa Majesté le Roi a précisé dans son Discours du Trône qu’il devrait être fait de cette commémoration «une occasion annuelle pour marquer une pause et nous interroger sur les réalisations que le Maroc a accomplies et sur les défis qu’il affronte».
Le bilan est certes bon. Mais faire un bilan suppose la fin d’une étape ou d’une mission. Or, dans la vision du Souverain, tous les chantiers et toutes les démarches entreprises sont des chantiers de règne qui doivent durer tant que le pays en a besoin.
Ce qui explique bien la teneur et la vision de long terme qu’inspirent les vastes chantiers lancés au Maroc et qui intéressent tous les secteurs vitaux. Du plan «émergence», pour la relance industrielle, transformé en plan d’accélération industrielle visant la création d’écosystèmes, au plan «Azur» pour la promotion du tourisme, renforcé par la Vision 2020, en passant par le «Plan Maroc Vert» dans le domaine agricole ou encore, le plan «Halieutis» dans le secteur de la pêche, toutes ces stratégies commencent aujourd’hui à donner leurs fruits, mais il leur reste encore du chemin à faire puisqu’à côté, le monde bouge à un rythme qu’il est impératif de rattraper. Une force qui a bien été derrière une résilience à la crise économique, déclenchée en 2008, laquelle a fini par affecter le pays sur certains aspects, mais sans trop de dégâts, car on s’y était bien préparé…
Sur le plan structurel, il y a lieu de citer le contrat-programme dédié à l’appui des petites et moyennes entreprises, ainsi que nombreux autres chantiers lancés dans le domaine de la mise à niveau des réseaux de transport routier, ferroviaire, maritime et aérien, sans oublier, bien sûr, la stratégie nationale en matière d’emploi, conçue en adéquation avec l’environnement socio-économique.
Comme résultats apparents, le Maroc a pu drainer des investissements conséquents: plus de 5 milliards de dollars en 2014. Il est aussi devenu un hub pour l’Afrique, soutenant de nombreux pays sur le plan du développement durable, comme l’illustrent les multiples visites effectuées par SM le Roi dans le continent.
C’est dire que le Maroc, dans sa marche de développement, axe sa vision sur le politique, le social et l’économique en fonction des priorités et des obligations. Et voici comment…
Hamid Dades
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Maroc : La croissance reprend en 2015
Après un ralentissement en 2014, la croissance de l’économie marocaine devrait se redresser en 2015 à la faveur d’une forte performance économique globale…
C’est ce qu’a conclu le Fonds monétaire international (FMI) à l’issue de la seconde revue des résultats économiques du Maroc dans le cadre d’un programme appuyé par un accord de 24 mois au titre de la Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL). Pour le Fonds, il est important de maintenir cet élan de performance dans un environnement qui reste soumis à des risques baissiers importants, en vue de réduire les vulnérabilités persistantes et parvenir à une croissance plus élevée et plus inclusive. Les politiques du Royaume ont contribué à réduire les vulnérabilités budgétaires et extérieures tout en mettant en avant les «progrès significatifs» réalisés sur le front des réformes. «Les évolutions budgétaires ont été compatibles avec l’objectif fixé par les autorités de réduire le déficit à 4,3% du PIB en 2015. Des progrès sont en cours en matière de réforme des subventions, avec un élargissement de l’aide aux franges sociales les plus vulnérables», souligne l’institution de Breton Wood.
La récente adoption d’un nouveau budget organique renforce le cadre financier, selon le FMI qui a aussi mis en exergue les progrès accomplis dans la mise à niveau du cadre de la politique financière, y compris à travers la mise en œuvre de la nouvelle loi bancaire. Le Fonds a, dans ce contexte, salué les efforts en cours pour l’adoption d’un régime de taux de change plus flexible et d’un nouveau cadre de politique monétaire en conformité avec d’autres politiques macro-économiques et structurelles. Le FMI a par ailleurs soutenu: «La position extérieure du Maroc a continué à s’améliorer grâce à une robuste performance des exportations et à la baisse des cours du pétrole». Il a estimé, en outre, que la réalisation de davantage de progrès sur les réformes structurelles, notamment en améliorant l’environnement des affaires, la gouvernance, la transparence et le marché du travail, contribuera à renforcer la compétitivité, la croissance et l’emploi et renforcer la résilience de l’économie du Maroc. Pour preuve de cette relance et de cette bonne performance de l’économie marocaine qui a su faire face à une persistante crise, l’on citera ce rappel du FMI à propos de la LPL, accordée au Maroc en août 2012 et qui a été renouvelée en juillet 2014 pour une durée de deux ans, pour un montant de 5 milliards de dollars.
H. Dades
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Afrique : Le Maroc émerge comme un hub
Comme autre performance quant à la lancée marocaine sur le plan économique et à l’échelle continentale, il y a lieu de citer les données du rapport 2015 sur «les investissements dans le monde» de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Chiffres à l’appui, ce rapport précise que le Maroc a réussi ces dernières années à se positionner en tant que hub régional des services et porte d’entrée vers l’Afrique.
Les investissements importants dans les infrastructures, la stabilité politique et la proximité avec l’Europe sont des facteurs qui placent le Maroc en bonne position pour attirer les flux d’investissement dans les services.
La CNUCED fait savoir que les services représentent aujourd’hui 61% du stock des flux drainés par le Royaume en 2015, soit 45 MMDH. Elle met aussi sur la portée des mesures économiques et financières et les opportunités multiples que propose le pays en direction des investisseurs internationaux.
Le package des avantages et opportunités offerts par Casablanca Finance City (CFC) a contribué à attirer des multinationales, comme BNP Paribas, AIG Boston Consulting Group, Microsoft et Ford, pour déplacer leurs sièges régionaux au Maroc.
Ainsi, en dépit d’un contexte marqué par le recul des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique du Nord, le Maroc a pu maintenir son attractivité. Les IDE ont augmenté de 9% à 3,6 milliards de dollars. A l’échelle continentale, les entrées des IDE sont restées globalement stables autour de 54 milliards de dollars.
Pour le secteur des services, les IDE ont représenté 48% du stock total des flux d’investissement en Afrique en 2014, soit plus du double de la part du secteur manufacturier (21%) et beaucoup plus que celle du secteur primaire (31%).
La CNUCED note que les investissements étrangers dans le continent sont de plus en plus initiés par des entreprises multinationales de pays en développement, comme la Chine et l’Inde. En même temps, force est de constater que nombre d’entreprises de pays développés (France, Etats-Unis et Royaume-Uni) ont réalisé un montant élevé des investissements nets en Afrique en 2014.
HD