Le déficit budgétaire s’est établi, à fin octobre 2020, à 50,5 milliards de dirhams (MMDH), contre 36,5 MMDH à la même date de l’année dernière, selon la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT), publiée mercredi par le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
Par rapport au mois de septembre, ce déficit est en aggravation de 7,7 MMDH, résultant principalement de la dégradation du solde ordinaire (-4,1 MMDH par rapport à septembre 2020), précise la même source.
Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 58,9 MMDH, en aggravation de près de 22,5 MMDH par rapport à la même période de 2019, fait observer le ministère, notant que l’évolution des recettes et dépenses ordinaires fait ressortir un solde ordinaire négatif de près de 13,4 MMDH, contre 9,3 MMDH à fin septembre, traduisant une accélération du rythme d’exécution des dépenses ordinaires par rapport à celui des recettes.
Comparativement aux prévisions de la loi de finances rectificative 2020, le taux de réalisation des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s’est situé à 81%, contre 80% un an auparavant, ajoute la même source, notant que par rapport à la même période de 2019, ces recettes ont enregistré une baisse de 17,4 MMDH, dont 13,4 MMDH au titre des recettes fiscales et 3,7 MMDH au titre des recettes non fiscales.
Le ministère souligne en outre que les dépenses ordinaires ont enregistré un taux d’exécution de 81,5% par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et se sont inscrites en hausse de près de 8,7 MMDH (+4,7 %) par rapport à la même période de 2019.
Concernant les dépenses d’investissement, les émissions ont affiché un taux de réalisation de 70,3%par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et une baisse de près de 3,3 MMDH (-6,1%) par rapport à la même période de 2019, ajoute la même source, expliquant cette évolution principalement par la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels.
Quant aux comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un excédent de 12,7 MMDH, contre 3,8 MMDH un an auparavant. Cette hausse s’explique principalement par l’excédent de 8,5 MMDH dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, les autres comptes spéciaux du Trésor ayant enregistré globalement un flux positif de 4 ,2 MMDH, contre 3,8 MMDH à fin octobre 2019.
L’exécution de la loi de finances est intervenue, depuis le mois de juin, dans un contexte caractérisé par la levée progressive du confinement et l’apparition, en conséquence, de signes de reprise dans certains secteurs d’activité économique. Elle reflète également l’impact des mesures adoptées par le Comité de veille économique pour contrer les effets socioéconomiques de la pandémie Covid-19.
LR/MAP