Les relations diplomatiques “exigent un certain niveau de transparence et de confiance qui semble manquer ici”, a indiqué l’avocate et universitaire américaine, Elisabeth Myers, au sujet de la crise qui oppose le Maroc à l’Espagne depuis que Madrid a accueilli, sous une fausse identité algérienne, le dénommé Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour génocide et terrorisme.
“Le Maroc et l’Espagne ont été de solides alliés. Et le gouvernement espagnol est bien conscient de l’importance de la question du Sahara pour le Maroc”, a souligné Mme Myers dans une déclaration à la MAP à Washington.
Rappelant “le fort soutien” du Maroc à l’Espagne face au séparatisme notamment en Catalogne, qui a plongé ce pays dans “la pire crise politique depuis des décennies”, elle a estimé que Madrid ne doit nullement être “surpris que le Maroc soit consterné par l’accueil du chef des séparatistes du Polisario”.
Sur la question migratoire, l’avocate et militante américaine des droits humains a, par ailleurs, estimé que l’Europe a “traditionnellement compté” sur le Maroc pour réguler le flux d’immigration, relevant que le Royaume “fait sa part bien avant 2015 lorsqu’il a commencé à régulariser les immigrés subsahariens sans papiers sur son sol”. Mais, Rabat insiste que “sa vocation n’est pas de jouer le gendarme” de l’immigration clandestine à travers la Méditerranée.
“Les pays européens doivent aussi assumer leur part spécialement en ces temps difficiles de pandémie”, a-t-elle dit en rappelant l’ampleur de la crise sanitaire et ses répercussions socio-économiques particulièrement en Afrique.
LR/MAP