La France et le Maroc ont scellé leur réconciliation en renforçant leur partenariat mis à mal par une année de tensions sur fond de poursuites engagées à Paris contre un haut responsable marocain. Tant inédite qu’inattendue, la brouille diplomatique entre Paris et Rabat a pesé sur la coopération sécuritaire et l’échange d’informations, à l’heure où les deux pays sont confrontés à des cas de ressortissants partant rejoindre les rangs de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.
«Nous avons passé une année de brouille, aujourd’hui, elle est dépassée, elle est derrière nous», a déclaré le chef de gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, reçu à Matignon par Manuel Valls. «La France reste le pays privilégié avec lequel on a des relations privilégiées».
«Le partenariat franco-marocain est plus que jamais un rempart qui conditionne notre sécurité commune», a déclaré Manuel Valls, faisant de la lutte «contre le terrorisme et la radicalisation» la priorité de la relation avec Rabat.
Le Maroc et la France ont noté avec satisfaction le dynamisme du partenariat économique bilatéral et ont convenu de continuer à favoriser le rapprochement entre les opérateurs des deux pays. Ils ont souligné également leur volonté de renforcer les partenariats dans le domaine agricole via l’accompagnement par la France du Plan Maroc Vert, des transports et infrastructures technologique, ferroviaire, domaine de l’eau et dans le domaine de la transition énergétique, en particulier dans le cadre du plan gazier marocain et à travers le développement des énergies renouvelables.
Patrice Zehr