Progression des investissements directs étrangers (IDE), allègement du déficit commercial, stabilité de l’indice des prix à l’importation… Les Finances du Maroc démarrent l’année 2015 sous de bons auspices.
Les chiffres de l’Office des changes rassurent sur ce début 2015. Les indicateurs sont globalement au vert. Notamment en ce qui concerne les IDE, le déficit commercial et l’IPM.
IDE : Progression des flux à fin mai
Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) au Maroc ont atteint 11,7 MMDH à fin mai 2015, contre 9,5 MMDH un an auparavant, soit une progression de 22,8%. Cette évolution provient, selon l’Office des Changes, de la hausse des recettes (19,6%) plus importante que celle des dépenses (7,1%). Par ailleurs, les recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont affiché une progression de 5,5%, atteignant 24 MMDH à fin mai 2015, contre 22,9 MMDH durant la même période de 2014. La balance Voyages dégage un excédent de 15,7 MMDH, contre 17 MMDH à fin mai 2014, en baisse de 7,8%. Les recettes Voyages reculent de 6,4 % et les dépenses de 1,2%.
Déficit commercial : A l’heure de l’allègement
Les échanges extérieurs du Maroc ont été marqués, à fin mai 2015, par une amélioration du solde commercial de 21,41 MMDH, soit un allègement du déficit commercial de 25,3% par rapport à la même période de 2014. Le déficit commercial s’est établi à 63,12 MMDH à fin mai 2015, contre 84,54 MMDH un an auparavant. Dans ce sillage, le taux de couverture des importations par les exportations a gagné 8,7 points, s’élevant de 59,1% contre 50,4% à fin mai 2014.
Cette évolution est imputable à la hausse de 5,8% des exportations (91,03 MMDH contre 86 MMDH), conjuguée à une baisse de 9,6% des importations, soit 154,15 MMDH, contre 170,55 MMDH.
IPM : Une quasi-stabilisé
En glissement trimestriel, l’indice des prix à l’importation (IPM) hors énergie s’est quasiment stabilisé au premier trimestre 2015, après une diminution de 1,7% un trimestre auparavant.
Les hausses de 14,1% de l’indice des produits alimentaires et de 1,8% de l’IPM minier ont été compensées par la diminution de 2,2% des prix des demi-produits. L’augmentation de l’IPM des produits alimentaires traduit l’accroissement de 22,8% du prix unitaire du blé et de 12,1% de celui du maïs après avoir régressé de 15,2% et de 3,7% respectivement.
La progression des prix produits miniers traduit, d’une part, l’atténuation de la baisse du prix unitaire moyen du fer et acier revenu de 5,9% à 1,7% et, d’autre part, l’augmentation de 4,3% du prix du soufre, contre 3,9% un trimestre auparavant.
H. Dades