L’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre quatre opportunités significatives au secteur automobile marocain, qui est déjà l’un des plus développés du continent, à savoir des intrants abordables, des exportations finies, une main-d’œuvre avantageuse, et des tarifs douaniers réduits, ressort-il de la 9ème édition du rapport “CFC Africa Insights”.
Une plus grande intégration commerciale avec les partenaires africains (en particulier en Afrique du Nord et de l’Ouest) pourrait créer des économies d’échelle, et si le Maroc est particulièrement bien placé pour bénéficier de la création de chaînes de valeur transfrontalières, le secteur offre également des opportunités aux économies de la région, indique ce rapport portant sur le thème “ZLECAf : exploiter le potentiel du commerce intra-africain”.
Et de souligner qu’en 2022, le commerce automobile international a totalisé 1,6 trillion de dollars, dépassant celui du pétrole brut et du gaz naturel, et que les chaînes d’approvisionnement automobiles, étendues à travers les frontières, permettent à de nombreux pays de contribuer à la production de véhicules.
La ZLECAf offre ainsi deux opportunités clés au secteur automobile marocain en tant que source d’intrants à faible coût et destination des exportations de produits finis, fait remarquer ledit rapport élaboré par Casablanca Finance City Authority (CFCA) et la filiale BMI de Fitch Solutions.
En intégrant le secteur automobile du Maroc aux économies voisines, les producteurs marocains peuvent bénéficier de coûts de main-d’œuvre et de matériaux inférieurs en Afrique, relève le document, précisant que le tarif actuel du Nigeria sur les voitures non assemblées est de 5%, mais devrait passer à 0% d’ici 2030.
Cela créerait des emplois dans les deux pays, offrant ainsi une opportunité pour le Maroc d’exporter ses véhicules non assemblés vers le Nigeria pour y être transformés, prévoit-on.
Cette édition du rapport “CFC Africa Insights” a été présentée, mercredi à Casablanca, par l’économiste auprès de BMI, John Ashbourne, lors de la conférence “CFC Insights” de CFCA, marquée par la présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, du directeur général de Casablanca Finance City Autority (CFCA), Saïd Ibrahimi, et de la représentante spéciale du président de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Forum pour l’investissement en Afrique, Yacine Fal.
LR/MAP