L’introduction des drones et des avions sans pilote au Maroc est désormais soumise à une autorisation du ministère de l’Intérieur. Dans un communiqué conjoint diffusé, mercredi 25 février, par les ministres de l’Intérieur et du Commerce extérieur, les autorités de tutelle ont annoncé leur décision de soumettre l’importation et l’utilisation de ces drones, ainsi que de tout objet volant, à une autorisation préalable, en prévention d’une potentielle menace d’attaque terroriste contre des sites névralgiques du pays.
En cas de non-respect de cette décision souveraine, les autorités du royaume procèderont non seulement à la saisie des objets, mais donneront de surcroît une suite judiciaire à cette infraction en traduisant les contrevenants devant la justice, conformément à l’esprit et à la lettre de la décision des ministères de l’Intérieur et du Commerce extérieur.
Cette décision a provoqué des réactions chez les citoyens marocains. Il y a ceux qui en comprennent la raison, vu les risques qui guettent le pays. D’autres trouvent que les autorités doivent permettre aux citoyens d’utiliser ces avions sous conditions et non pas restreindre leur usage à des sociétés de production.
L’utilisation de ces drones cause bien des soucis aux services internationaux. Mercredi 25 février, deux journalistes de la chaîne Al Jazeera ont été interpellés par les autorités françaises pour avoir utilisé, sans autorisation, des drones dans la réalisation d’un documentaire à Paris. Ils ont été déférés devant le parquet général pour répondre des faits qui leur sont reprochés. Pour rappel, le survol de Paris par ce type d’engin est strictement interdit depuis 1948.