Le programme-pays, signé en juin 2015 entre le Maroc et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a donné un cadre institutionnel très ambitieux à la coopération entre les deux parties.
Il s’agit d’un exercice pionnier qui vient renforcer une coopération très riche, positive et de longue date. Ce programme-pays a permis au Maroc de participer à un grand nombre de comités et de se rapprocher de l’Organisation à travers l’adhésion à plusieurs instruments juridiques, notamment la déclaration de l’investissement. Parallèlement, un grand nombre de collaborations techniques accompagnent la mise en œuvre du programme de développement du Maroc en se basant sur trois axes: la croissance inclusive, l’inclusion sociale (éducation, emploi, développement territorial) et la gouvernance publique.
Le Maroc est l’un des pays partenaires de l’OCDE qui avancent de manière systématique en adoptant des politiques publiques qui se rapprochent des standards de l’OCDE.
Il est à rappeler que la coopération avec l’Organisation date de plus d’une décennie et est régie par un cadre très structuré. Le Maroc, qui avait présidé avec succès l’initiative MENA-OCDE, anime une coopération bilatérale très riche dans beaucoup de domaines liés au développement économique et des efforts de réforme pour avoir une économie plus ouverte, plus compétitive et plus inclusive.
L’OCDE développe également des travaux techniques dans un grand nombre de domaines en matière de climat des affaires et de gouvernance publique.
Considérée comme ayant un caractère stratégique, la coopération entre le Maroc et l’OCDE se distingue par des efforts constants qui se traduisent par un dialogue renforcé et un accompagnement concret des différents projets spécifiques initiés par les départements ministériels.
L’intérêt accordé par l’OCDE au développement au Maroc s’est traduit par la signature, en 2015, d’un programme-pays entre les deux parties, s’articulant autour de plusieurs thématiques, dont la croissance, la compétitivité économique, l’inclusion sociale, la bonne gouvernance, l’investissement, l’éducation, le commerce et la politique fiscale.
Hamid Dades
Investissements : La stratégie marocaine de facilitation Afin de rendre l’investissement profitable pour tous, le Maroc s’est engagé, à travers une ouverture plus poussée de son économie sur le monde extérieur et son ancrage à son environnement international, à conclure un nombre important de conventions et accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux: accords de protection de l’investissement, conventions de non double imposition, libre transfert des devises… Le pays s’est également engagé depuis deux décennies dans une série de réformes pour améliorer durablement le climat des affaires et faciliter les investissements sur son territoire. Il a ainsi lancé plusieurs grands plans stratégiques pour réformer les secteurs d’activité les plus porteurs. Des politiques sectorielles ciblées ont été conçues pour mettre en avant les ressources du Royaume et lui donner toute sa place dans un environnement international concurrentiel. Dans ce sens, il y a lieu de relever que la compétitivité économique a été un levier majeur de la conception et du développement de ces plans sectoriels qui continuent de drainer et mobiliser les investissements nationaux ou étrangers. Le Maroc a aussi souscrit à la déclaration de l’OCDE sur l’investissement international et les entreprises multinationales et promeut des principes directeurs pour une conduite responsable des entreprises et ce, aux côtés de 45 autres pays membres adhérents et non adhérents. Dans ce cadre, il convient de souligner que le Maroc a mis en place une Stratégie Nationale du Développement Durable qui vise à mettre en cohérence les programmes, les plans et les politiques sectorielles et à créer entre eux une synergie, dans une perspective de durabilité et d’inclusion. Pour ce qui est de la stratégie économique développée par le Maroc en direction du continent africain, qui ambitionne d’ériger le pays en hub régional au service du co-développement dans plusieurs domaines, le Royaume agit dans le cadre d’une vision à long terme qui s’appuie sur les vertus de la coopération Sud-Sud et sur l’impératif du développement humain, ainsi que dans l’établissement de rapports économiques équitables justes et équilibrés. De façon générale, l’ouverture aux échanges et à l’investissement doit s’inscrire dans un ensemble cohérent de mesures, de réformes et d’objectifs à atteindre, dans le but d’un développement économique durable. HD