Maroc-Relance en 2022 | Les raisons d’y croire

Le Maroc réussira-t-il à relancer son économie en 2022 ?

Une économie impactée par deux années de crise sanitaire, comme l’ont été toutes les économies du monde, certes, mais le pays qui a su limiter les dégâts causés par la pandémie, avait fait de 2021 la rampe de lancement de tous ses ambitieux projets.

Des mégaprojets, en effet, tels le nouveau modèle de développement (2021-2035) ; la couverture sociale généralisée (2021-2025) ; la 2ème génération du Plan d’accélération industrielle (2021-2025) ; la politique agricole «Génération Green» qui succède au «Plan Maroc Vert» et se fixe des objectifs à horizon 2030 ; les chantiers portuaires, notamment le port de Dakhla (2021-2030) et celui de Nador West Med, un des 1ers chantiers qui recevra un financement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement en vue d’une mise en exploitation en 2024 ; etc.

Il est clair que le planning de tous ces chantiers dépasse largement le cadre d’une seule année. Mais 2022 a une grosse part à y remplir.

Non seulement parce que c’est en 2022 que presque tous ces mégaprojets prennent leur réel élan, simultanément.

Mais en plus, c’est sur cette année que compte le pays pour sortir des deux années de crise sanitaire et s’atteler, une bonne fois pour toutes, à la relance de l’économie et au retour à la normale de tous les secteurs sinistrés, voire totalement paralysés, par cette crise (de larges pans du secteur du tourisme et non des moindres le sont).

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Tel un coureur olympique sur ses Starting Blocks, le Maroc s’apprêtait à se lancer dans l’année 2022, avec toute la force de sa détermination…

Et voilà qu’un nouveau variant de Covid-19 s’abat sur le monde… Omicron !

Les inquiétudes ne sont plus celles du Maroc, mais de la planète entière.

Sa contagiosité phénoménale ramène les Etats à des situations de fermeture des frontières, confinement et interdictions, qu’ils croyaient dépassées.

Le Maroc n’y échappe pas, non plus.

Cependant, même si Omicron joue les trouble-fête, le pays a toutes les raisons de continuer de croire en sa course gagnante.

Les raisons d’y croire ne manquent pas.

D’abord, il y a la feuille de route précise, détaillée, dont les objectifs et échéances de réalisation (allant jusqu’en 2035) sont clairement définis.

Si, comme l’avait dit le philosophe Sénèque «Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va», le Maroc, avec sa feuille de route, sait assurément où il va.

Il sait aussi avec qui il va.

La vision Royale –qui transcende les programmes d’un seul parti ou d’un seul mandat gouvernemental- est d’une clarté limpide et s’inscrit dans la continuité d’un règne.

L’Exécutif actuel –le Gouvernement Akhannouch- est en totale symbiose avec cette vision. Et les premiers signes qu’il donne de sa volonté de la mettre en œuvre, avec célérité et détermination, ne peuvent que rassurer.

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Les explications du chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, à la Chambre des Conseillers et les réunions rapprochées et fructueuses de la Commission des Investissements (dont celle de cette semaine, voir ci-après) vont dans ce sens.

Autre raison d’y croire, ces chiffres optimistes de progression de la croissance du PIB (les chiffres des institutions nationales sont confortés par ceux des institutions internationales) ; de même que les statistiques encourageantes du Haut-Commissariat au Plan, par exemple ; ou encore les bonnes perspectives de reprise des activités de production et de vente, annoncées par les secteurs concernés (tel celui de l’industrie, comme le montre la dernière enquête de Bank Al-Maghrib, voir suite du dossier).

Enfin, il y a une dernière raison pour le Maroc de croire en ses chances de réalisation de ses objectifs, envers et contre Covid et ses nombreux variants –Omicron compris- c’est sa vigoureuse et intelligente politique sanitaire. Avec les moyens qu’il s’est donné pour y faire face, le pays est déjà prêt pour vivre avec ces virus.

Non sans difficultés, certes. Surtout en gardant à l’esprit la fort probable récession de l’économie mondiale du fait des «prolongations» que joue la pandémie, la hausse du cours des matières qu’importe le Maroc et du coût du transport international… Et toutes les autres entraves dues à la crise qu’il n’est nul besoin d’énumérer.

Mais les raisons d’y croire restent plus fortes que les raisons de douter.

Bahia Amrani

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