Le secteur de la santé au Maroc offre d’énormes opportunités pour les investisseurs étrangers, y compris ceux en provenance du Royaume-Uni, ont souligné, jeudi, les participants à un webinaire organisé par la Chambre de commerce britannique pour le Maroc (BritCham).
Ce secteur, en pleine expansion au Royaume, est favorisé par l’évolution du cadre réglementaire, les partenariats public-privés et la montée en force de la télémédecine, ont-ils expliqué, lors de cette rencontre placée sous le thème” le secteur de la santé au Maroc, entre défis et ambitions”.
S’exprimant à cette occasion, Azeddine Ibrahimi, professeur de biotechnologie médicale à l’Université Mohammed V de Rabat, a mis en avant les avantages de l’implantation dans le secteur de la santé au Maroc, en particulier la position géographique privilégiée du Royaume, permettant un accès fluide aux marchés africains.
Et d’ajouter que l’essor de la culture anglo-saxonne et la langue de Shakespear au Maroc devraient faciliter l’intégration des opérateurs britanniques dans le secteur de la santé au Royaume.
M. Ibrahimi a, en outre, mis en exergue les projets majeurs en cours d’exécution dans le secteur, avec en tête, l’unité industrielle de fabrication de vaccins anti-Covid-19 et autres vaccins à Benslimane, notant l’importance de l’éclosion d’un écosystème en mesure de produire des technologies médicales à destination du Maroc et les marchés étrangers.
Au Maroc, il existe une volonté de promouvoir le “Made in Morocco” en termes de vaccins et médicaments, a-t-il relevé, rappelant l’intérêt accordé à la production des médicaments issus de la biotechnologie grâce à la promotion de la recherche scientifique.
De son côté, Hassan Belkhayat, associé co-fondateur de Southbridge A&I, a fait état d’une croissance remarquable de nombreuses start-ups opérant dans la santé, rappelant la dynamique insufflée dans ce secteur par le Nouveau modèle de développement (NMD).
Les opérateurs du secteur bénéficient d’un climat favorable à leur croissance, eu égard à l’évolution du cadre réglementaire, en particulier la loi sur la télémédecine ainsi que la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, encourageant l’innovation dans une multitude de secteurs, a fait remarquer M. Belkhayat.
Et de souligner l’importance de concevoir un système de santé flexible et intégré, profitant de la multiplication des partenariats public-privés, ainsi que l’ouverture sur des marchés étrangers, notamment l’Afrique.
Pour sa part, Hassan Ghazal, président de l’Association marocaine de Télémédecine et eSanté (AMTe), a jugé essentiel de mettre en place davantage de programmes de formations pour les professionnels de la santé, pour répondre au besoin accru en compétences dans le secteur.
Et d’assurer que les opérateurs du Royaume-Uni, vu leur expertise, peuvent contribuer en matière de formation au niveau du secteur national marquée par une digitalisation de plus en plus intense.
LR/MAP