La politique migratoire du Royaume et la Haute Sollicitude Royale envers les Marocains du monde ont été mis en exergue, lors d’une rencontre organisée récemment à Stockholm, par l’Union des Femmes arabes en Suède sous le thème : « La famille immigrante dans une société multiculturelle ».
Cette rencontre, qui a connu la participation de représentants de la société civile et des milieux religieux en Suède, a permis notamment de mettre en avant les efforts du Royaume dans le domaine migratoire et sa stratégie envers les Marocains résidant à l’étranger visant leur intégration dans les sociétés d’accueil tout en maintenant un attachement fort au pays d’origine.
A ce sujet, l’ambassadeur du Maroc en Suède, Karim Medrek a souligné que l’assimilation et l’intégration sociale des immigrés sont des processus aussi complexes et variés que les sociétés concernées par les courants migratoires internationaux le sont elles-mêmes. Il a expliqué que l’immigré et sa famille sont confrontés au défi de préserver leur culture et les préceptes de leur religion au sein de leurs nouvelles sociétés, plaidant pour la mise en place d’une stratégie basée sur une approche holistique dans le cadre de partenariats avec les différents acteurs concernés pour aider ces familles de migrants à surmonter ce genre de difficultés.
Face à de telles contraintes, a-t-il dit, les besoins éducatifs et culturels se sont imposés comme étant une priorité et une nécessité auxquelles il faudrait apporter des réponses urgentes et adéquates.
M. Medrek a indiqué que l’acculturation est liée à l’adaptation économique, à l’intégration sociale, à la satisfaction des aspirations et au degré d’identification au pays d’adoption. C’est la raison pour laquelle, a-t-il indiqué, qu’il faudrait se garder de toute généralisation, car malgré toutes ces difficultés, la majorité des familles immigrées a réussi à s’intégrer dans les pays d’accueil, en prenant le contrôle de leurs affaires, et en participant, d’ailleurs pleinement au développement socio-économique de leur pays d’accueil, tout en préservant un lien indéfectible avec leurs pays d’origine.
Le diplomate marocain n’a pas manqué de mettre en exergue à cet effet, le dynamisme de la communauté marocaine à l’étranger qui constitue un exemple d’intégration dans les sociétés d’accueil. Il a également mis en avant le rôle croissant des Marocains du monde dans la dynamique de développement du Royaume, en soulignant la Haute Sollicitude Royale envers cette communauté et les efforts inlassables du Souverain visant à défendre ses intérêts et à préserver ses acquis.
Le Maroc, a ajouté l’ambassadeur, accorde également un intérêt particulier aux immigrés étrangers se trouvant sur son territoire, rappelant qu’à la lumière des transformations qu’il a connues au cours des deux dernières décennies, le Royaume est devenu une terre d’immigration par excellence et un pays d’accueil et de résidence, plutôt que de transit des migrants.
Pour sa part, la chercheuse suédoise Sonia Sherefay, spécialiste des questions d’intégration, des conflits culturels, et des conditions des enfants et des jeunes dans les sociétés multiculturelles, a passé en revue les problèmes qui affectent les parents et les enfants en Suède, expliquant que son expérience dans le domaine de l’éducation et l’intégration des familles immigrantes lui ont permis de mieux comprendre les mécanismes du processus migratoire, l’éducation des enfants dans le nouveau pays et la vie dans une société nouvelle.
Elle a expliqué que son action vise, essentiellement, à fournir aux familles immigrées des outils pour faire face aux conflits qui surviennent souvent dans les relations entre les enfants, les parents, le personnel scolaire et autres, ainsi qu’à créer et à promouvoir de nouvelles formes de compréhension et de dialogue entre tous ces intervenants.
LR/MAP