Les États-Unis d’Amérique, qui sont un partenaire économique du Maroc, font l’objet d’un regain d’intérêt en la matière, à l’occasion de la visite officielle du Roi Mohammed VI à Washington.
La coopération économique plus étroite entre les deux pays remonte en fait à 2006, date de l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange Maroc-USA signé le 15 juin 2004. Depuis, la libéralisation du commerce des biens et services n’a cessé de se développer. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont ainsi grimpé de 11,7 milliards de dirhams en 2006 à 16,5 MMDH en 2013, selon l’Office des changes.
Aujourd’hui, les États-Unis d’Amérique sont le troisième partenaire commercial du Maroc, après la France et l’Espagne.
Les importations en provenance du pays de l’Oncle Sam se sont élevées à 24,5 MMDH, contre 8 MMDH pour les exportations. Ce qui laisse un solde commercial largement en faveur de la première puissance économique mondiale. Cet Accord, à vocation économique et commerciale, semble ne pas être du goût de bien des économistes et experts, sachant que les Etats-Unis constituent un marché à très fort potentiel, mais qui demeure mal exploité par les professionnels marocains.
Conscient du déséquilibre nettement observé, lors de sa participation à la 3ème réunion du Comité conjoint de l’Accord de libre-échange Maroc-USA, en décembre 2012 à Washington, Abdelkader Amara, alors ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, avait promis d’augmenter les investissements américains au Maroc de 130 millions de dollars. De même qu’il avait envisagé de booster les exportations marocaines vers ce marché pour les porter à 3 milliards de dollars à l’horizon 2016. Question de limiter -pour ne pas dire réduire- le déficit commercial enregistré. Ainsi, l’évolution des échanges réalisés dans le cadre de l’ALE Maroc-USA laisse dégager un solde commercial déficitaire –pour le Maroc- de 7,1 MMDH en 2012, après 5,8 MMDH en 2010.
A noter enfin que l’essentiel des approvisionnements en provenance du marché US est constitué de produits alimentaires, boissons, tabac, énergie, lubrifiants, produits bruts d’origine animale et végétale… En contrepartie, le Maroc vend aux USA houille, cokes et combustibles solides similaires, tourteaux et autres résidus des industries alimentaires, huile de soja brute ou raffinée…
Mohamed Mounjid