Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts vient d’annoncer que la production définitive des trois principales céréales, à savoir le blé dur, le blé tendre et l’orge, a atteint un total de 96 millions de quintaux, au titre de la campagne agricole 2016-2017.
Légèrement en-deçà des prévisions (comparée à l’année record des 103 millions de quintaux), cette année est quand même nettement avancée par rapport à 2015-2016 (où la production avait atteint moins de 40 millions de quintaux), ce qui en fait une bonne saison.
Cette performance a été enregistrée par les différentes espèces céréalières.
En effet, précise le ministère, la production du blé tendre est estimée à 49 millions de quintaux, soit un taux de 51%, suivie de celles de l’orge avec 25 millions de quintaux (26%) et du blé dur, dont la production a atteint 22 millions de quintaux (23%).
Et la source d’expliquer qu’il s’agit d’un rendement moyen de 17,8 Qx/ha pour les trois céréales, soit plus de la moyenne des rendements des campagnes de pluviométrie comparable (13 Qx/ha) et la moyenne des rendements des deux décennies avant le lancement du Plan Maroc Vert (11 Qx/ha).
Avec 49 millions de quintaux de blé tendre, cette campagne affiche une production qui dépasse celle enregistrée lors de la campagne précédente pour cette céréale (18,6 MQx), soit +163% et dépasse également celle enregistrée lors d’une campagne moyenne (30 MQx), soit +63%, selon la même source.
Par région, Rabat-Salé-Kénitra vient en tête avec plus de 12 millions de quintaux de blé tendre produits, suivie de la région du Grand-Casablanca-Settat.
Le ministère rappelle que la campagne 2016-2017 a été caractérisée par une bonne répartition temporelle des précipitations dans la majorité des régions céréalières, avec un cumul pluviométrique national de 327 mm à la date du 28 juillet 2017, en hausse de 51% par rapport à la campagne précédente (216 mm) et en baisse de 15% par rapport à la normale (384 mm).
Cette campagne a été également caractérisée par un presque arrêt des pluies dès fin mars, avec de très faibles précipitations en avril et mai et une hausse des températures.
Durant la phase d’installation, de démarrage et de développement des cultures céréalières, le régime pluviométrique était favorable, sachant que le froid des décades fin décembre-début janvier a permis de maintenir l’humidité du sol en dépit de la faible pluviométrie.
Les efforts déployés par les agriculteurs et les professionnels du secteur, ainsi que l’engagement permanent et constant du département de l’Agriculture vis-à-vis du secteur agricole, ont permis de réaliser une bonne campagne agricole, malgré les spécificités climatiques de cette campagne, marquée notamment par un mois d’avril plus chaud et plus sec, a aussi fait savoir le ministère.
Hamid Dades