Marrakech | 700 enfants bénéficient du projet “Jamais sans mon alarme”

Quelque 700 enfants ont bénéficié récemment à Marrakech, d’une opération de distribution d’alarme de poche d’autodéfense, qui leur permettent, en cas de danger, de déclencher une sirène de 120 décibels, audible à plus de 600 mètres, dans le but d’attirer l’attention aux alentours, effrayer l’agresseur et le faire fuir par crainte d’être repéré.

Les associations “Al Karam” et “Mekkil”, porteuses de ce projet baptisé “Jamais sans mon alarme”, ont ainsi procédé à la distribution de 700 alarmes de poche d’autodéfense aux enfants internes et externes de l’Association Al Karam, des enfants d’écoles primaires, et des jeunes des “Maisons de l’étudiant”, qui sont les premiers bénéficiaires de cette opération pionnière au niveau national, visant à lutter contre le phénomène de la maltraitance faite aux enfants.

Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, Mme Meryem El Oufir, vice-présidente de l’association Mekkil, qui a pour vocation de militer en faveur de la protection de la mère et de l’enfant dans le monde rural au Maroc, a indiqué que 72 heures seulement après le lancement de cette campagne, les résultats ont été “positifs” étant donné que l’association “Al Karam” a reçu plusieurs appels d’autres villes pour bénéficier de ces appareils.

Dans ce contexte, cette militante associative a relevé que cette campagne s’étalera sur une semaine supplémentaire durant laquelle, elle sillonnera la ville de Safi, estimant que l’opération requiert une mobilisation des ONGs, la société civile, les établissements et les entreprises.

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Par ailleurs, elle a rappelé que cette campagne de sensibilisation pionnière est accompagnée d’une opération de distribution d’alarmes de poche d’autodéfense, qui ont pour missions de protéger les enfants contre les risques d’agression, attirer l’attention de la société, créer chez les parents un sentiment de quiétude sur leurs enfants et tenter de dissuader le passage à l’acte de maltraitance.

Le directeur général de l’association “Al Karam” pour la protection de l’enfance, Mohamed Amine Mkika, a de son côté, relevé que ce projet pilote, développé en partenariat avec l’association “Mekkil”, vise à sensibiliser les enfants et toutes les composantes de la société civile sur le phénomène de la violence contre les enfants.

Dans une déclaration similaire, M. Mkika a souligné que ce projet pionnier dans la cité ocre rentre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression (4 juin), indiquant que l’association a adopté une approche participative et collective à travers l’intégration des enfants en tant que catégorie concernée par ce phénomène, pour qu’ils participent à l’élaboration de leurs visions et la présentation de leurs propositions.

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Dans le cadre de cette campagne, une table ronde a été organisée, articulée autour des facteurs et des conséquences liés à la violence faite aux enfants, des actions de prévention, des programmes ciblés des institutions nationales/régionales et des actions d’ONG et d’acteurs civils mobilisés autour de la lutte contre ce fléau, en plus d’un atelier avec la participation des enfants durant lequel, ils ont exprimé leurs visions sur les moyens susceptibles de lutter contre ce phénomène à travers une série de dessins.

Initiée sous le signe : “Une alarme = une vie sauvée”, cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts visant à prévenir la violence à l’encontre des enfants en se concentrant sur l’amont, pour tenter de dissuader le passage à l’acte.

La violence faite aux enfants est l’un des fléaux les plus répandus dans le monde et demeure une réalité quotidienne, rappelle-t-on.

Selon l’OMS, un milliard d’enfants (âgés de 2 à 17 ans) ont subi des actes de violence en 2018, avec des répercussions dévastatrices sur leur santé et leur équilibre mental comme sur la société toute entière, rappellent les deux ONG Mekkil’ et Al Karam.

LR/MAP

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