Les participants à un séminaire organisé, vendredi à Marrakech, sur « le développement et les droits de l’Homme » ont plaidé en faveur du renforcement des moyens de lutte contre les disparités sociales et territoriales sur la base d’une approche des droits de l’Homme.
Dans leurs recommandations, les participants à cette rencontre, initiée par la Commission Régionale des Droits de l’Homme (CRDH) de Marrakech-Safi, en partenariat avec la Commission permanente chargée de la promotion de la culture des droits de l’Homme et de la consolidation de la construction démocratique au CNDH et la CRDH de Souss-Massa, ont appelé à la réhabilitation de l’Etat social, notamment après la crise sanitaire induite par la Covid-19, et à la réorientation des fonds publics vers les priorités du développement, tout en adoptant une approche fondée sur les droits de l’Homme.
Ils ont aussi insisté sur l’importance de la préservation de la mémoire et de la promotion de tous les affluents de l’histoire marocaine en vue de surmonter les obstacles qui freinent le développement du Royaume, soulignant la nécessité de la conception d’une approche holistique de l’effectivité des droits et libertés.
L’accent a été également mis sur la nécessité d’élaborer un texte contraignant sur le droit au développement, qui permettra d’adopter une approche globale dédiée aux politiques et programmes concernant tous les droits humains en tant que système universel et intégré, notamment à travers la consolidation de tout rapport entre développement et droits de l’Homme.
Les participants ont, en outre, indiqué que l’intérêt accordé au pluralisme culturel renforce le sentiment d’appartenance, ce qui contribuera positivement à la réussite de toute stratégie de développement, soulignant l’importance de tirer profit du patrimoine culturel marocain, riche et diversifié, afin d’investir dans la réalisation du développement escompté.
Ils ont, enfin, insisté sur l’importance d’accorder plus d’intérêt à l’industrie et à l’économie culturelles pour créer la richesse et réaliser le développement souhaité, mettant l’accent sur le rôle qui incombe à la société civile pour plaider en faveur de la mise en œuvre optimale des Objectifs du Développement Durable (ODD).
Par ailleurs, le président de la CRDH de Souss-Massa, M. Mohamed Charef, qui s’exprimait en clôture de cette rencontre, a affirmé que le Maroc a connu un tournant majeur en matière de développement et de droits humains, notant que ce séminaire a permis d’engager la réflexion et de renforcer le dialogue sur des questions fondamentales et complexes liées au développement et aux droits de l’Homme, qui nécessitent une analyse et une collecte de données pour aboutir à des réponses appropriées en phase avec toutes les étapes d’élaboration des politiques publiques.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de promotion de la culture des droits humains, mis en place par la CRDH de Marrakech-Safi, en application des attributions du CNDH, en tant qu’institution nationale chargée d’enrichir et de promouvoir la culture des droits de l’Homme et d’approfondir le débat public autour de ce sujet d’une importance stratégique.
Au menu de ce séminaire, figuraient cinq sessions axées sur « Le référentiel international et national du droit au développement », « Les dimensions multiples et intégrées du développement », « Les droits de la femme et le genre social », « Les droits de l’Homme et le développement écologique et durable », et « Des témoignages des meilleures expériences dans le domaine du développement ».
LR/MAP