L’Association Al-Muniya de Marrakech pour la conservation et la revivification du patrimoine du Maroc organise, du 16 au 26 mars dans la cité ocre, la 12è édition de la Zahria de Marrakech (Moussem de la fleur d’oranger), un événement culturel célébrant la tradition de la distillation de la fleur d’oranger.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette manifestation culturelle d’une grande symbolique, qui revient pour la douzième année consécutive, s’inscrit dans le cadre de l’événement “Marrakech, capitale de la culture dans le monde islamique en 2024”, indique un communiqué des organisateurs.
Cette tradition multi-centenaire a été perpétuée par les femmes de Marrakech pour célébrer l’arrivée du printemps, rappelle la même source, expliquant que la distillation de la fleur d’oranger, dont les techniques s’enseignent de mère en fille depuis des générations, se fait au domicile des particuliers, mais également, de plus en plus souvent, au sein des coopératives, voire des associations et des lieux culturels comme les musées, toujours à la même période, aux alentours du 21 mars, au moment où la fleur d’oranger apparaît sur les arbres.
Cette tradition familiale, maintenue par les femmes de Marrakech, est ainsi devenue un évènement culturel majeur qui intéresse tout autant les universitaires, les chercheurs, les pharmaciens, les parfumeurs et les commerçants, en général.
Le Moussem de la fleur d’oranger a désormais quitté la sphère familiale pour devenir un évènement public, culturel et festif qui devrait contribuer au rayonnement de la cité ocre, note le communiqué.
C’est désormais toute la ville de Marrakech, capitale de la culture dans le monde islamique en 2024, qui participe dans la joie et l’allégresse aux festivités, pour le plus grand bonheur des habitants mais également des touristes, nombreux en cette période de l’année.
Pour cette 12è édition, l’Association Al Muniya, initiatrice de la Zahria de Marrakech, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, souhaite protéger l’évènement, en proposant d’inscrire ce rendez-vous annuel sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO, soulignent les organisateurs.
“Une décision qui serait logique puisque la Zahria de Marrakech est déjà inscrite, depuis 2022, auprès de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) en tant que patrimoine culturel du monde islamique”, relève le communiqué, ajoutant qu’en attendant cette reconnaissance de l’UNESCO, tout Marrakech se mobilise pour que cette 12è édition soit un franc succès.
“Tous les intervenants et partenaires, dont le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le conseil de la Région, la commune de Marrakech, le ministère des Habous et des Affaires islamiques, les facultés et écoles d’enseignement supérieur, les musées, les établissements privés, tous vont faire en sorte que les conférences qui se succéderont ainsi que les ateliers et diverses manifestations qui auront lieu entre le 16 et le 26 mars, marquent les esprits et laissent un souvenir indélébile aux habitants de Marrakech, aux Marocains qui seront présents et à l’ensemble des touristes”, conclut le communiqué.
Créée en 2006, l’Association Al-Muniya de Marrakech a pour vocation notamment d’apporter une meilleure compréhension des patrimoines des médinas et de préserver et revivifier le patrimoine spirituel, musical, architectural, artisanal et urbanistique.
LR/MAP