MD Sahara | Plaidoyer pour une meilleure gouvernance dans le continent africain

Des responsables et experts marocains et internationaux ont plaidé, samedi à Dakhla, pour une meilleure gouvernance dans le continent africain, en matière d’urbanisme, de gestion de l’eau, de digitalisation et de gestion de la sécurité routière.

S’exprimant lors d’un panel, durant la 2ème édition de MD Sahara qui se tient à Dakhla du 3 au 5 courant, l’expert en géopolitique et Président du Cercle d’amitié Maroc-Israël (CAMI), Gabriel Banon, a indiqué que l’Afrique qui est dotée de pays puissants économiquement ou politiquement, est appelée à “multiplier les regroupements entre les Etats pour parler de la même voix”.

La coopération n’est pas l’unique défi que le continent doit relever, a noté M. Banon, précisant que les enjeux de l’exode rural qui a engendré une urbanisation rapide et non planifiée, ainsi que la fuite des jeunes cerveaux vers l’étranger, sont des obstacles auxquels le continent doit faire face, soulignant que “la capacité d’un pays à se développer tient dans sa capacité à gérer correctement sa démographie, pour développer la productivité des jeunes”.

De son côté, l’experte juridique et institutionnelle en eau et développement durable, présidente de la coalition marocaine pour l’eau (COALMA) et gouverneure au Conseil Mondial de l’eau, Houria Tazi Sadeq, a indiqué que le défi majeur de la décennie à venir est le stress hydrique et la gestion de l’eau.

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Elle a rappelé, dans ce sens, que la demande en ressources hydriques en Afrique dépasse largement l’offre, inégalement répartie, 1/3 de la population africaine n’ayant pas accès à l’eau potable, 30% seulement ayant accès aux services d’assainissement et 65% pourraient être confrontés au stress hydrique, d’ici 2025, ajoutant que le développement urbain rapide des pays africains, entraine des besoins plus importants en eau et en réseaux d’assainissement.

Ce stress hydrique, a poursuivi Mme Tazi Sadeq, est en partie causé par le réchauffement climatique, dont “on ne connait pas encore les conséquences exactes”, appelant à une meilleure gestion des ressources hydriques ainsi que la mise en place d’action communes et efficaces pour traiter non seulement le problème de l’accès à cette ressource, mais aussi faire face à sa raréfaction.

Dans un autre volet, le directeur du pôle de communication, éducation et prévention routière à l’Agence nationale de la Sécurité Routière (NARSA), Abdessadek Maafa, a indiqué que la question de la sécurité routière est liée à la question de la santé publique, de par les pertes humaines et le nombre important de blessés enregistrés chaque année.

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“Le bilan dans notre continent reste négatif, avec une perte socioéconomique qui avoisine les 10 milliards de dollars”, a-t-il déploré, ajoutant que “dans le cadre de la coopération Sud-Sud, nous essayons d’échanger les expériences et expertises avec les pays africains amis et frères, notamment en matière de formation, de permis de conduire, de carte grise et de digitalisation des procédures, ainsi que la prévention afin d’atteindre une meilleure sécurité routière”.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et organisée par le groupe média Maroc Diplomatique, l’édition 2023 du MD Sahara est consacrée à l’Afrique, aux actions entreprises par le Royaume en faveur du continent ainsi qu’aux réalisations de la diplomatie marocaine.

La deuxième édition du MD Sahara réunit des experts, diplomates et décideurs des secteurs privé et public, du Maroc et d’autres pays d’Afrique, en vue de partager leurs expériences et d’échanger autour de multiples thématiques dont la diplomatie classique, le renforcement des relations bilatérales, les diplomaties sécuritaire, alimentaire et énergétique, outre le codéveloppement et la solidarité Sud-Sud.

LR/MAP

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