Mercredi 25 janvier, la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel de Salé a repris le procès –ouvert en début de semaine- des 24 partisans du Polisario, poursuivis pour le meurtre et la profanation des corps de 11 éléments des forces de l’ordre lors des événements tragiques de Gdim Izik, survenus en novembre 2010. Pour rappel, le procès s’est ouvert le 26 décembre 2016, soit près de quatre ans après un premier verdict prononcé par le tribunal militaire de Rabat qui avait condamné, en 2013, les accusés à des peines variant entre la perpétuité et 20 ans de prison ferme. Ce verdict avait été invalidé par la Cour de cassation, ce qui a ouvert la voie à un nouveau procès, cette fois devant une juridiction civile. Me Brahim Rachidi, l’un des avocats des familles des victimes, nous en dit davantage.
Le procès des accusés dans les évènements tragiques de Gdim Izik a repris cette semaine, face à une défense des accusés déchainée. En votre qualité de membre de la défense des familles des victimes, que pouvez- vous nous dire là-dessus?
Depuis le début du procès des accusés dans les événements de Gdim Izik, qui ont coûté la vie à 11 éléments des forces de l’ordre, la défense des accusés, dont un avocat français, a tenté par tous les moyens d’entraver le bon déroulement du procès. Lors de la séance qui s’est tenue ce mercredi 24 janvier 2017, un avocat français a brillé, tout au long de ce procès, par son attitude irrespectueuse envers la justice marocaine: il s’est tout simplement absenté. C’est une avocate tunisienne qui a pris la relève pour avancer des allégations fallacieuses à l’égard du Maroc et son intégrité territoriale. L’avocate en question a déclaré devant le juge que le Sahara est occupé par le Maroc. Il m’était impossible de laisser passer cette accusation gravissime à l’égard du Royaume pour qui la cause nationale est une ligne rouge à ne pas franchir.
Hier, le procès a été perturbé par l’un des avocats des accusés. Confirmez-vous cette information?
En effet. L’avocat français, Joseph Abraham, qui a manqué de respect à la justice marocaine, a continué, au deuxième jour de la reprise du procès, à provoquer la Cour en s’adressant en langue française aux magistrats. Sur ce point, la convention judiciaire entre le Maroc et la France est très claire. En effet, la langue officielle utilisée dans les tribunaux du Maroc est l’arabe. De ce fait, les juges doivent faire leurs plaidoiries dans cette langue. Nous allons défendre les familles des victimes jusqu’au bout, malgré les agissements des accusés et de leurs avocats à des fins dilatoires. Les éléments des forces de l’ordre ayant perdu la vie lors des évènements tragiques de Gdim Izik se sont sacrifiés pour leur patrie, dans le cadre du devoir national. Leurs familles réclament que justice soit rendue, afin qu’ils reposent en paix.
Propos recueillis par: Mohcine Lourhzal