La région de Dakhla-Oued Eddahab est en passe de devenir une grande métropole économique, souligne le bimensuel tunisien « l’économiste maghrébin ».
Attraction touristique grâce au kitsurfing et à la planche à voile, la région de Dakhla-Oued Eddahab se prépare à de grandes conquêtes et ce, pour devenir une grande métropole économique, écrit la publication dans un reportage intitulé Sud marocain : quand Dakhla-Oued Eddahab se réveille.
La publication note que Dakhla-Oued Eddahab ne manque du reste pas d’attraits, relevant qu’avec le tourisme, l’agriculture, le BTP, la pêche, la communication, le transport, Dakhla est en plein essor et est réellement rentrée dans la compétition économique.
Selon son envoyé spécial à Dakhla, L’économiste maghrébin souligne que le développement de Dakhla est encouragé dans le cadre de la politique de régionalisation avancée décidée par SM le Roi Mohammed VI comme choix stratégique.
Elle s’inscrit dans la Constitution de 2011 et se met en œuvre dans le cadre de la loi-organique sur la décentralisation en 2015, explique-t-il, ajoutant que l’objectif consiste à assurer un meilleur développement du Royaume et lutter contre les disparités territoriales et sociales tout en optimisant la répartition de l’effort de l’Etat sur l’ensemble des territoires.
Selon la même source, il s’agit d’une politique qui a nécessité un grand investissement estimé à 110 milliards de dirhams lancé par les régions jusqu’à la fin de 2021.
Citant Iman Cheikh du Centre régional d’investissement de Dakhla, la publication a mis l’accent sur le chemin parcouru, depuis l’indépendance, par la région Dakhla-Oued Eddahab, qui connaît le plus faible taux de pauvreté de tout le Royaume (3,4%).
Elle rappelle que la ville de Dakhla s’est dotée, à titre d’exemple, d’un Palais des congrès accueillant des manifestations d’importance à l’instar du Forum de Crans-Montana, rencontre de grands dirigeants mondiaux.
De même, expression sans doute de la métamorphose que vit la région la construction du port Dakhla Atlantique, relevant que le nouveau port est actuellement en phase d’étude.
Pour un coût évalué à six milliards de dirhams, il fait partie de la stratégie portuaire 2030 établie par le ministère du Transport, selon la même source, qui fait savoir que ce port sera relié par une voie express aux normes internationales ainsi qu’une ligne de chemin de fer.
D’ailleurs, le démarrage de sa construction est prévu en cette année 2020 et devra être fin prêt en 2026. A la fois port de pêche et de commerce, il comporte un chantier naval et un pont d’accès devra permettre de le rejoindre, ajoute-t-il, précisant qu’une zone industrielle complète le projet avec évidement des espaces de congélation de poissons.
De plus, Dakhla Atlantique exportera à coup sûr la production aquacole et de coquillage qui fleurit dans une région, qui pourtant, à peine croyable, ne connaît pas plus de 17 jours de précipitations par an, avec moins de 55 mm, note-t-elle, ajoutant que Dakhla Atlantique exportera sans doute aussi les tomates cerise dont les plantations sont une des attractions de la ville.
Elle relève en outre que Dakhla est devenue un des centres mondiaux de la pratique du kitsurfing et de la planche à voile, deux attractions dans cette ville balnéaire du Sud marocain qui se présente comme un bras dans l’Océan Atlantique.
Autre voie d’accès à cette perle du Sud, comme on appelle Dakhla, son aéroport international et ce, à la faveur du renouveau que connaissent les provinces du sud marocain, en matière de développement, s’est félicitée la publication.
Le média rappelle que cet aéroport a vu la construction, en 2010, d’un nouveau terminal d’une superficie de 2600 m2, avec une capacité d’accueil de 300.000 passagers par an, l’objectif étant d’encourager davantage le développement du tourisme à Dakhla, qui se situe à 1.690 km au sud de Rabat et à 650 km de Laâyoune.
Il souligne le rôle du tourisme dans la ville, capitale de la région Dakhla-Oued Eddahab, faisant remarquer dans ce sens que les hôtels ne cessent d’être construits avec souvent des standings assez élevés en profitant pour beaucoup du développement des infrastructures (routes, voiries, électrification, distribution des eaux,…).
La publication note également que la visite du Petit Musée du Maroc Saharien, situé dans le bâtiment de la médiathèque de la ville, permet de juger de la richesse du patrimoine culturel de la région, dont peut évidemment profiter l’activité touristique.
Elle rappelle dans ce sens que l’écrivain et pilote Antoine de Saint-Exupéry, qui a sillonné la région dans les années vingt, fait escale à Dakhla située sur le trajet Casablanca-Dakar, faisant savoir que le musée comporte une copie d’une déclaration d’allégeance, datant de 1979, de toutes les tribus de la région à Feu SM Hassan II.
Avec MAP