L’Association Nationale des Médias et des Editeurs (ANME), a réagi aux graves accusations et diffamations portées contre le corps journalistique par Mohamed Ziane, ex-bâtonnier suspendu et actuel Secrétaire général du Parti Libéral Marocain (PLM).
Dans un communiqué, rendu public jeudi 3 décembre 2020, l’AMNE présidée par Abdelmounaim Dilami, a affirmé avoir pris connaissance des accusations graves et diffamations proférées par l’avocat Ziane à l’encontre des journalistes marocains. Entre autre, dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, Mohamed Ziane, ancien bâtonnier, suspendu par mesure disciplinaire par la Cour d’appel de Rabat, s’en est pris à la presse dans des termes considérés par l’Association comme portant atteinte à la dignité des journalistes et accusé la presse de «bénéficier de subventions publiques de manière indue», en pointant particulièrement la presse écrite.
Dans son communiqué, l’Association Nationale des Médias et des Editeurs (ANME) rappelle que le soutien à la presse nationale est inscrit dans le budget de l’Etat. L’ANME rappelle que la subvention est accordée par l’Etat aux entreprises de presse selon les modalités d’un accord conclu entre les professionnels du secteur et le ministère de la Communication. Tout en indiquant que les quotidiens et les hebdomadaires qui en bénéficient sont publiés et distribués régulièrement, l’ANME précise qu’aucune subvention publique n’est accordée à la presse en dehors du cadre légal.
L’Association a par ailleurs précisé que le refus des entreprises de presse de défendre les affaires d’ordre privé de certaines personnes ayant choisi de mener des combats, aux motivations avouées ou non, contre certains établissements et institutions, ne signifie pas que les journalistes renoncent à leur indépendance en échange d’une subvention. Mais, que cela signifie plutôt le grand sens de responsabilité dont fait preuve la presse nationale, qui n’est pas dupe et sait faire la différence entre les vraies causes médiatiques et les batailles donquichotiennes, comme celle que mène actuellement Mohamed Ziane contre certaines institutions étatiques.
L’ANME met enfin en garde Mohammed Ziane, et affirme se réserver le droit de recourir aux moyens légaux pour rendre justice à ses membres comme à tout le corps de la profession.