El Hbib est âgé de 92 ans. Il parle de sa vieillesse avec des larmes qui lui perlent sur les joues… Et cela est insoutenable.
«Mon malheur, c’est ma vieillesse. Hier encore, j’étais beau, fort, ma compagnie était recherchée, mes paroles bues. J’avais une famille, des parents, une femme, des enfants et des amis. Aujourd’hui, il n’y a plus que moi dans cette maison.
Je suis né il y a presque un siècle au bled, mes parents étaient agriculteurs. J’étais un gaillard solide qui mordait dans la vie à pleines dents. Rien ne me faisait peur, ni les hommes, ni les femmes, ni le travail, ni les déboires de la vie. J’ai fui la campagne et me suis engagé dans l’armée. J’ai vécu dans d’autres contrées en guerre. J’ai connu, la peur, la faim, le courage et l’ambition. Je me suis aussi marié et j’ai eu cinq enfants: trois filles et deux garçons. Ce sont eux ma plus belle réussite, je les bénis de jour comme de nuit. Mon épouse est décédée, mes amis pour la plupart sont déjà enterrés. Tous hélas sont si loin de moi et ma vie se passe entre mes quatre murs. Je ressens les ravages de la vieillesse sur mon corps tout le temps et cela m’accable profondément. Je n’ai même plus la force de sortir et quand bien même je le pourrais, je ne le ferais pas. Errer à petits pas, comme une âme en peine, dans les rues, pour qu’on me rabroue, ou qu’on me prenne pour un fou, ou encore un mendiant, non merci. Les gens, dehors, n’ont plus aucune considération pour les personnes âgées. Je me sens perdu, sans sécurité. Je préfère encore rester cloitré chez moi avec le peu de dignité qui me reste. Les rares visites que je reçois sont celles de mes enfants, qui ont leur vie à mener… Ils ne viennent que de temps en temps. A les attendre, le temps me parait si long. Mes semaines d’attente ressemblent à des années. Mes heures restent figées. Viennent-ils par acquis de conscience, ou parce que je leur manque vraiment ? Je ne leur en veux pas. Après tout, qu’est-ce que la compagnie d’un vieil homme inutile pourrait leur apporter ? Je n’ai rien à raconter, mis à part mes soucis de santé et parfois mes poussiéreux souvenirs. Mon piteux radotage, je remarque bien qu’il les rend impatients de me quitter. Même si chacun d’entre eux me propose généreusement et affectueusement l’hospitalité. Ce que je refuse catégoriquement. Heureusement, j’ai mon chez moi, ma petite retraite aussi… Et j’ai encore la capacité de m’occuper de moi-même. Il ne me manque qu’un peu de compagnie et d’affection. De mon temps, c’était un devoir que de s’occuper de ses parents, en les prenant en charge complètement. Mais actuellement, comment s’y prendraient mes enfants, leurs conjoints, leurs enfants, avec toutes leurs contraintes quotidiennes ? Sans parler de leurs petits logements. Je ne serais qu’une charge supplémentaire !
Les personnes qui ont cette possibilité doivent être rares et elles le seront encore plus.
Etre vieux est la pire des souffrances que l’on puisse imaginer. Tout ce qui nous rattachait à la vie nous manque et être conscient que l’on ne sert plus à rien, dans la société comme chez soi, est insoutenable. Tout ce qu’il nous reste, c’est de compter les jours qui nous séparent de la fin. Il serait plus facile de mettre un terme à ses jours soi-même, mais ce serait trop lâche et moi je n’ai jamais été un lâche. Je vivrai digne jusqu’au bout. Seul avec ma souffrance, mais digne».
Mariem Bennani
moi, j’ai honte de leurs enfants
moi et mes freres et mes soeurs laisseront pas tomber mes parent surtout moi. ils ont sacrifier et nous apporter pleins d’amour et l’education tres discipline et limite pour nos biens etres et je suis extremnt mal au coeur et j’aurai aimer de l’aider veuiller laisser le cordenner a ce misieur oncle merci d avance