Une action prioritaire et des objectifs concrets pour remédier au problème de la jeunesse quant à son avenir et son bien-être et une réelle feuille de route. Telle est la définition de la solution proposée par Sa Majesté.
Une solution qui suppose, comme relevé par le Souverain dans son discours du 20 août 2018, «une meilleure adéquation entre formation et emploi, ainsi qu’une réduction du chômage. Voilà pourquoi gouvernement et acteurs concernés ont été engagés à prendre une série de mesures visant à atteindre six objectifs précis.
1- Des résolutions pratiques Entreprendre une refonte globale des mécanismes et des programmes d’appui public à l’emploi des jeunes, pour les rendre plus efficaces et adaptés aux attentes des jeunes. Ce travail de remaniement doit se faire selon le modèle préconisé par Sa Majesté dans le Discours du Trône, à propos des programmes de protection sociale. Dans cette perspective, Sa Majesté a décidé que soit organisée, avant la fin de l’année, une rencontre nationale sur l’emploi et la formation. Les objectifs de cette rencontre consisteront à formuler des résolutions pratiques et des solutions nouvelles, à lancer des initiatives et à mettre au point une feuille de route rigoureusement définie pour la promotion de l’emploi.
2- Des spécialités prioritaires Donner la priorité aux spécialités qui permettent de trouver un emploi et instaurer un système efficace d’orientation précoce au niveau de la deuxième ou de la troisième année précédant le baccalauréat. Son rôle est d’aider les élèves, en fonction de leurs aptitudes et de leurs inclinations, à faire l’un ou l’autre des deux choix: s’engager dans une filière universitaire ou une formation professionnelle. Parallèlement, Sa Majesté a appelé à la mise en place d’une Convention-cadre entre le gouvernement et le secteur privé, pour imprimer une impulsion vigoureuse à l’opération de requalification des étudiants qui quittent les études sans diplôme. Ils pourront ainsi jouir de nouvelles opportunités, pour faciliter leur insertion socioprofessionnelle.
3- Formation professionnelle, entreprises et secteur public Il est aussi question de revoir en profondeur les spécialités de la Formation professionnelle pour qu’elles répondent aux besoins des entreprises et du secteur public et qu’elles soient en phase avec les transformations que connaissent les secteurs industriel et professionnel. Ainsi, les lauréats auront plus de chance de s’intégrer professionnellement. Par conséquent, il convient d’accorder une plus grande attention à la formation professionnelle, tous niveaux confondus. Il importe aussi de mettre en place une nouvelle génération de centres de formation et de qualification des jeunes, qui seront propres à répondre aux exigences actuelles et à prendre en considération les spécificités et les besoins de chaque région. A cet égard, le Fonds Hassan II pour le Développement économique et social contribuera à la construction et à l’équipement de nouveaux centres de formation professionnelle pour répondre aux nouveaux besoins.
4- Incitation à la création de PME Mettre en place des mécanismes pratiques pour améliorer qualitativement les dispositifs incitant les jeunes à créer de petites et moyennes entreprises dans leurs domaines de spécialité et appuyer les initiatives d’auto-emploi et de création d’entreprises sociales. En outre, les administrations publiques et les collectivités territoriales, en particulier, doivent acquitter leur dû aux entreprises. Car tout retard de paiement peut entraîner des cas de faillite et, corrélativement, de nombreuses pertes d’emplois. Or, comment prêcher d’exemple, alors que les administrations et les institutions de l’Etat n’honorent pas leurs engagements en la matière?
5- Intégrer l’informel dans le formel Instaurer de nouveaux mécanismes permettant d’intégrer une partie du secteur informel dans le secteur formel, en assurant au potentiel humain que recèle le premier une formation adaptée et incitative et une couverture sociale et en appuyant ses projets d’auto-emploi ou de création d’entreprise.
6- Favoriser l’intégration linguistique Mettre en place, au niveau de chaque établissement, un programme obligatoire étalé sur une période de trois à six mois, visant la mise à niveau des étudiants et des stagiaires en langues étrangères; et à favoriser une intégration linguistique accrue à tous les niveaux d’études, plus particulièrement dans l’enseignement des matières scientifiques et techniques.
HD