La Malaisie fait volte-face. Après avoir refoulé des bateaux chargés de migrants, le pays a annoncé, jeudi 21 mai, la mobilisation de la marine et des garde-côtes pour localiser et porter secours aux réfugiés piégés à bord de navires en perdition en mer d’Andaman. «Nous devons sauver des vies», a justifié le Premier ministre malaisien, Najib Razak, sur son compte Facebook. La Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie ont accueilli au total quelque 3.000 naufragés en quelques jours. D’après Kuala Lumpur, environ 7.000 personnes dérivent encore en mer.
A bord des navires, se trouvent des Bangladais qui veulent échapper à la pauvreté, ainsi que des membres de l’ethnie Rohingya, des musulmans persécutés et marginalisés vivant pour l’essentiel en Birmanie, un pays majoritairement bouddhiste.
Par le passé, les trois pays ont cependant refoulé plusieurs bateaux chargés de migrants, dont des femmes et des enfants, entrés dans leurs eaux territoriales. La Malaisie et l’Indonésie ont annoncé qu’elles mettaient fin à cette pratique contestée par les Nations Unies et les organisations humanitaires. Elles ont proposé d’accueillir les migrants actuellement en mer «à condition que leur relocalisation et leur rapatriement par la communauté internationale soient effectifs dans l’année».