Le ministère de l’Intérieur a adopté une nouvelle vision en matière de développement humain, laquelle accorde la priorité aux zones défavorisées et aux catégories vulnérables, déterminées sur la base des indices de la cartographie de la pauvreté multidimensionnelle, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l’Intérieur, Abdelouahed Laftit.
Présentant le projet de budget alloué au ministère de l’Intérieur devant la commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et la politique de la ville à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que dans le cadre de cette nouvelle vision, qui intervient en parallèle avec le développement qui marque la régionalisation avancée et la décentralisation administrative, l’accent est mis également sur les aspects immatériels du développement humain durant toutes les étapes de la vie de l’individu, précisant que cette approche se base sur le développement de la petite enfance et l’accompagnement des enfants et de la jeunesse en matière de soutien scolaire et d’insertion au sein du marché de travail dans l’avenir, tout en poursuivant les efforts consentis dan le cadre de la lutte contre la pauvreté et la marginalisation ainsi et la consécration des valeurs de dignité, d’égalité et de solidarité.
L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) constitue, dans sa troisième phase, un levier pour les divers programmes des départements ministériels concernés, à travers des actions visant à réaliser la justice sociale et la dignité et à faire renaître de l’espoir, a rappelé M. Laftiti, faisant savoir qu’il s’agit de quatre programmes relatifs à la résorption du déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services de base dans les zones sous-équipées, à l’accompagnement des personnes en situation de vulnérabilité, à l’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes et à l’appui du développement humain pour les générations montantes.
S’agissant des communautés soulaliyates, le ministre a indiqué que son département a entamé la réforme du dispositif relatif aux terres appartenant aux collectivités soulaliyates, faisant savoir qu’il a été procédé à l’élaboration de trois projets de loi en tant que chantier législatif ambitieux dont l’adoption serait le prélude d’une nouvelle ère non seulement pour les ayants droit, mais aussi pour le monde rural dans son ensemble, vu l’immensité de ces terres et le nombre d’habitants qui y sont associés.
Le défi de réforme des méthodes de gestion et de valorisation de ces terres, a-t-il noté, permettra d’améliorer la situation des ayants-droit, tout en les encourageant à s’installer et à investir dans leurs terres, de même qu’il permettra de drainer des investissements vers les zones rurales, particulièrement dans le secteur agricole, ce qui contribuera au développement et à la création d’emplois et permettra ainsi l’intégration de la population rurale au processus de développement.
À cet égard, au moins un million d’hectares de terres des communautés soulaliyates supplémentaires ont été mobilisés avec la maitrise de la propriété foncière au profit des ayants-droit, a précisé le ministre, soulignant l’adoption d’une approche participative pour suivre le processus de propriété et d’évaluation et fournir le soutien technique et financier requis.
Afin d’encourager les initiatives privées dans le domaine des investissements agricoles, quelque 277 projets ont été soutenus au profit de 278 coopératives agricoles aux niveaux de 24 préfectures et provinces, a-t-il indiqué.
Pour une gestion plus efficace des épargnes des communautés soulaliyates, 46 projets d’une valeur d’environ 50 millions de dirhams ont été approuvés au profit de 41 communautés, afin de renforcer les infrastructures, outre l’appui de projets générateurs de revenus, a affirmé le ministre.
Avec MAP