«L’Afrique doit avoir sa part de marché dans la révolution digitale»
Quelles étaient les préoccupations des opérateurs économiques des deux pays (Maroc-France), lors du Forum économique de Skhirate?
Les conclusions du Forum économique Maroc-France, organisé dans le cadre de la réunion de haut niveau des gouvernements marocain et français, ont porté sur trois thématiques qui sont d’une actualité brûlante. D’abord, le développement durable, face à l’explosion démographique que connaît le continent africain, avec les besoins massifs en infrastructures, en logements, distribution d’eau et d’électricité, connectivité digitale, traitement de déchets… Donc, autant d’opportunités pour les entreprises françaises et marocaines. Deuxième axe, c’est l’agro-industrie. Les besoins alimentaires du continent africain sont importants. Il est anormal qu’un continent, qui dispose de 65% des terres agricoles arables dans le monde, continue d’importer l’équivalent de 35 milliards d’euros par an en nourriture.
Si on continue ainsi, en 2030, cela va monter à 110 milliards d’euros.
Y a-t-il une prise de conscience de la gravité de cette situation?
Elle existe effectivement au niveau du continent africain et, connaissant le savoir-faire et l’expertise de l’industrie française et de ses homologues marocains, des opportunités dans cette filière se présentent.
Enfin, troisième axe ou thématique, c’est l’entreprenariat et la jeunesse pour accompagner la révolution digitale que vit le monde.
Quelle part pour l’Afrique de cette révolution digitale?
Le continent africain doit avoir sa part de marché dans cette révolution digitale et offrir du travail aux millions de jeunes africains qui viendront chaque année sur le marché de l’emploi.
M. Nafaa