Mohamed Horani, PDG d’HPS

Mohamed Horani, PDG d’HPS

«Tout nous rapproche»

Quelles sont les conclusions du Forum économique Maroc-France, concernant l’atelier dont vous aviez la charge?

J’ai eu effectivement l’honneur de présider l’atelier sur la révolution digitale, notamment les modèles qu’il faut adopter dans ce domaine, pour répondre à la problématique du développement, mais également de la création de l’emploi. L’on s’est rendu compte qu’aujourd’hui, on assiste à une évolution, pour ne pas dire une révolution, du monde économique.

Vous avez évoqué l’économie collaborative. En quoi consiste-t-elle?

Elle consiste à créer des relations directes entre les particuliers.

Que permet ce modèle d’économie collaborative?

Il permet de créer beaucoup d’opportunités, non pas pour travailler en tant que salarié, mais surtout en tant qu’entrepreneur, pour créer, avec des idées, des entreprises qui vont offrir des plates-formes digitales, dans le cadre de cette économie collaborative à potentiel énorme.

Et au niveau de l’Afrique?

Nous avons constaté à ce stade que le pourcentage du PIB numérique par rapport au PIB global est de 1,1%. C’est très peu par rapport à d’autres pays. Comme l’Angleterre où ce pourcentage est de l’ordre 10%, la Corée du Sud aussi où il est de 10% à peu près.

Et la France?

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Elle n’est pas bien positionnée et c’est à peu près 5,5%.

Au Maroc, ce taux est à peu plus de 3%. Quels sont les enseignements à tirer de ces chiffres?

Cela veut dire que l’économie numérique présente un potentiel énorme pour le développement du pays, ainsi que pour la création d’emplois.

Quel est le PIB numérique de l’Afrique?

Il était de 18 milliards de dollars en 2013 et il pourrait passer à 300 milliards de dollars à l’horizon 2025. C’est dire le potentiel énorme que peut générer l’économie numérique comme PIB supplémentaire pour nos pays en Afrique.

Vous avez également évoqué la collaboration maroco-française. Comment la qualifiez-vous?

Elle est exemplaire dans plusieurs domaines. Nous nous sommes dit qu’il faut absolument favoriser une collaboration très forte entre nos deux pays, parce que nous avons beaucoup de choses en commun: la langue, la culture du business, la proximité, 15 vols au quotidien entre Casablanca et Paris; donc beaucoup de facteurs qui nous rapprochent et, en même temps, nous sommes complémentaires.

Quelle est la place du Maroc dans le numérique?

Le Maroc dispose d’opportunités sûres pour se positionner en tant que pays émergeant, volet numérique. En même temps, nous sommes parfaitement complémentaires avec la France et collaborons donc de manière bilatérale à la base maroco-française. Mais on peut aussi, ensemble, faire des affaires en Afrique à travers le Maroc, ou en Europe à travers la France comme hub européen facilement accessible au Maroc.

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Quelles sont les principales recommandations?

Nous avons recommandé beaucoup de choses. Nous avons parlé de crédit impôt recherche et de crédit impôt innovation. Nous savons qu’il faut favoriser l’émergence de start-ups par le financement et en faire un écosystème de financement et le rapprochement avec les grands groupes qui doivent être des locomotives pour tirer ces start-ups.

Quels seront les résultats de cette approche?

Fructifier et optimiser ce que nous pouvons faire avec nos amis français dans le monde du digital.

Les opportunités Maroc-France?

Il y a énormément d’opportunités entre les deux pays amis: dans l’agro-alimentaire où il y a énormément d’opportunités, notamment au Maroc où Français et Marocains peuvent collaborer, en investissant ou même au niveau Métiers. Il y a aussi le transport TGV, les énergies renouvelables, l’automobile, l’aéronautique, chantier où nous réalisons ensemble de belles choses, mais aussi peut-être le domaine pharmaceutique, etc.

Interview réalisée par Mohammed Nafaa

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