Pour Mohamed Tajeddine Housseini, professeur des relations internationales, le verdict de la CJUE sur la validité de l’accord de pêche Maroc-UE est une décision juridique à caractère politique. Il estime que le Maroc dispose des outils nécessaires pour contrecarrer les faux arguments de ses adversaires
Quelle lecture faites-vous du verdict de la CJUE, concernant la validité de l’accord de pêche Maroc-Union Européenne?
C’est une décision judiciaire à caractère politique. Force est de constater que les institutions européennes ne défendent pas comme il se doit les accords qu’elles ont conclus avec le Royaume et c’est d’ailleurs ce qui avait poussé Rabat à suspendre tout contact avec ces institutions.
Les séparatistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, voient dans le verdict de la Cour de justice de l’UE une victoire contre le Maroc. Qu’en est-il, selon-vous?
Le verdict de la Cour européenne n’est pas une victoire du Polisario et ne signifie en aucun cas que la Cour le reconnaît comme représentant légitime du soi-disant peuple sahraoui, comme le prétendent les séparatistes et l’Algérie. Ce genre de procès fait partie de la stratégie algérienne visant à mener une guerre de positions contre le Maroc, devant les tribunaux internationaux.
Quelle suite le Maroc doit-il donner à cette affaire?
Il faut réagir pour contrecarrer la stratégie des ennemis du Royaume. Le Maroc détient plusieurs cartes qui peuvent jouer en sa faveur vis-à-vis de ses partenaires européens, notamment la coopération sécuritaire et migratoire, entre autres.
Propos recueillis par Mohcine Lourhzal