Monkeypox | Le Maroc prend les devants face à la menace de la variole du singe

Mouad Mrabet, Coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé

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Après avoir annoncé la détection de trois cas suspects de variole du singe au Maroc (23 mai 2022), le ministère de la Santé et de la Protection sociale a confirmé, mercredi 25 mai, que ces cas se sont avérés négatifs. Quoi qu’il en soit, les autorités sanitaires restent vigilantes.

Comme pour le nouveau Coronavirus (Covid-19), le Royaume privilégie une approche proactive face au Monkeypox. C’est la raison pour laquelle un plan national de veille et de riposte a été mis en place pour parer à toute éventualité. Concrètement, il s’agit d’un système d’interaction d’urgence face à l’alerte internationale relative à ce virus qui est déjà connu par les scientifiques et les virologues.

Voies de transmission de l’infection, prise en charge…

Symptômes, diagnostic, prise en charge et suivi des cas suspects, probables ou confirmés. Tels sont les principaux points contenus dans ledit plan. Ainsi, tout cas suspect ou probable de variole de singe doit être immédiatement déclaré aux autorités sanitaires compétentes. Ces dernières coordonnent, en urgence, avec le service régional de Santé Publique et procèdent à l’investigation épidémiologique dès que le cas est classé comme probable. Pour chaque cas, une fiche d’investigation est renseignée et envoyée au Centre National d’Opérations d’Urgence en Santé Publique. C’est ce que prévoit le ministère de la Santé dans le cadre du Plan national de surveillance et de riposte contre la variole du singe, dont les détails ont été dévoilés le 20 mai 2022. De manière générale, les symptômes de la variole du singe sont similaires à ceux observés chez les patients atteints de variole humaine. La période d’incubation est de 6 à 13 jours. Parfois, cette période peut atteindre 21 jours, précise le ministère de la Santé dans son plan national de veille et de riposte anti-Monkeypox. Le document de 25 pages, appelle à ce que tout cas suspect ou probable de variole du singe, soit immédiatement déclaré. Par cas suspect, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, désigne toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre supérieure à 38 degrés. Ledit plan, donne en outre, une classification des cas probables de variole du singe, en fonction des symptômes qu’ils présentent. Ainsi, est considéré cas probable de Monkeypox, toute personne ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l’apparition des symptômes. Est également considéré comme cas potentiellement porteur de la variole du singe, tout individu présentant des irruptions cutanées au niveau du visage, des mains et des plantes des pieds, ou encore des adénopathies (Augmentation du volume ganglionnaire au niveau de la partie postérieure et inférieure de la tête).

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Pour la prise en charge, toute personne présentant des signes cliniques compatibles avec un cas suspect doit bénéficier d’une consultation médicale avec un interrogatoire et un examen clinique poussé pour le reclasser éventuellement comme cas probable. Toute personne présentant des signes cliniques compatibles avec un cas suspect, même s’il n’est pas classé probable ou même si une forte suspicion de la varicelle ou autres fièvres éruptives est retenue, doit s’auto-isoler à domicile pendant deux semaines, avec respect rigoureux des mesures d’hygiène. Un traitement symptomatique doit être prescrit par le médecin traitant et, si l’hospitalisation est indiquée, elle doit se faire en isolement dans une salle dédiée. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la variole du singe est une maladie généralement bénigne et auto-limitante, la plupart des personnes atteintes guérissent en quelques semaines. Comme indiqué par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, un traitement est possible grâce à un agent antiviral connu sous le nom de «Tecovirimat». Quant à la vaccination anti- variole, elle reste efficace à environ 85 %, ajoute-t-on de même source.

Un cas confirmé de la variole du singe enregistré au Maroc (Ministère)

Depuis le 14 mai 2022, des cas confirmés d’infection par la variole du singe, sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest où est généralement détecté ce virus, ont été signalés dans plusieurs pays dans le monde. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Monkeypox est une maladie généralement bénigne, dans la mesure où la plupart des personnes atteintes, guérissent spontanément en quelques semaines.

M. Lourhzal

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Variole du singe

Les tests PCR sont-ils fiables pour détecter le virus ?

Les cas d’infection par la variole du singe sont confirmés par un test PCR (Polymerase Chain Reaction), effectué sur un prélèvement cutané ou naso-pharyngé, en cas de poussée éruptive dans la bouche ou la gorge. L’échantillon est ensuite envoyé en laboratoire, pour analyse. A noter que le test PCR n’est pas propre au Covid19, il s’agit plus largement d’une technique d’identification de l’information génétique qui permet de détecter des concentrations faibles ou élevées de virus dans l’organisme.

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