Ahmaud Arbery, Botham Jean, Antwon Rose, Jemel Roberson, Ariana Jefferson, Michael Dean, Darius Tarver, Cameron Lamb, Everett Palmer…
Un à un, Donald Trump a cité, mardi, les noms d’une dizaine d’Afro-Américains tués par des policiers depuis 2018. Le président américain l’a assuré aux familles, qu’il a rencontrées : Vos proches ne sont pas morts en vain. Trois semaines après la mort de George Floyd, il a annoncé une réforme limitée de la police par un décret présidentiel, qui interdit notamment les prises d’étranglement sauf si la vie d’un policier est en danger, un point régulièrement invoqué par les forces de l’ordre pour justifier que l’un des 1.000 homicides policiers annuels aux Etats-Unis était justifié.
Techniquement, la Maison Blanche ne peut pas interdire les prises d’étranglement, des pratiques qui dépendent de juridictions locales. Mais Donald Trump a indiqué que des fonds fédéraux seraient réservés pour les commissariats adoptant les mesures préconisées par cette réforme, notamment sur la formation des agents à des techniques de désescalade et à des méthodes d’intervention non létale.
Défense de la police
Avec ce décret, Donald Trump a déclaré vouloir offrir un « avenir sûr aux Américains de toutes les races, religions, couleurs ou croyances ». Ces mesures restent toutefois en deçà de ce que réclament les manifestants qui se mobilisent depuis la mort de George Floyd, asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis. Alors que la Cour suprême a refusé, lundi, de réexaminer l’immunité qualifiée qui protège un policier inculpé, la balle est désormais dans le camp du Congrès américain. Mais si de nombreux démocrates y sont favorables, plusieurs sénateurs républicains s’y opposent fermement.
Donald Trump, lui-même, a assuré qu’il n’y avait pas de racisme systémique au sein de la police. Le président américain le répète, il veut être le président de la loi et l’ordre et se considère comme un fervent défenseur des forces de l’ordre, qui foncent vers le danger pour protéger les citoyens américains. Le locataire de la Maison Blanche a insisté, sans la police, il y a le chaos, sans le droit, il y a l’anarchie et sans la sécurité, c’est la catastrophe.
LR/AFP