Au moins 2.000 membres des forces armées irakiennes ont été tués en novembre. Un lourd bilan qui reflète la férocité des combats menés depuis six semaines à Mossoul contre le groupe Etat islamique (EI). Selon la Mission des Nations Unies en Irak, 1.959 membres des forces irakiennes ont été tués en novembre et au moins 450 autres blessés.
A Mossoul, leur dernier fief en Irak, les jihadistes offrent une résistance acharnée: attaques-suicide, camions piégés, tireurs embusqués, dissimulation d’explosifs dans les maisons et immeubles. Depuis le lancement de l’offensive à Mossoul, 74.000 civils ont fui les combats, mais plus d’un million de personnes habitent toujours la grande métropole du nord de l’Irak, au péril de leur vie. De son côté, la coalition internationale anti-EI menée par Washington a reconnu, jeudi 1er décembre, 54 nouvelles victimes civiles dans des bombardements en Syrie et en Irak, entre mars et octobre. Le général Joe Votel, le chef des forces américaines au Moyen-Orient, a prévenu que de «durs combats» attendaient encore les forces irakiennes, avant la libération de la deuxième ville d’Irak. Selon le chef militaire, la bataille pourrait durer encore «deux mois».
Côté kurde, quelque 1.600 combattants (peshmergas) ont été tués depuis juin 2014 dans la lutte menée contre l’EI en Irak, a annoncé jeudi le ministère en charge de ces forces dans la région autonome du Kurdistan irakien.
Patrice Zehr