Lors de sa rencontre à Laâyoune, cinquième étape de son pèlerinage à travers différentes régions du Royaume, le ministre Mohamed Moubdie a relaté les différentes étapes du plan d’action de son ministère pour la période 2014-2016.
Mohamed Moubdie, ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, poursuit sa tournée de pèlerin dans différentes régions du Royaume pour expliquer les tenants et aboutissants de sa stratégie relative à la modernisation de l’administration et son plan d’action au titre de la période 2014-2016.
Moderniser l’administration
Cette fois-ci, le ministre «haraki» est allé dans les provinces du Sud, plus précisément à Laâyoune, cinquième étape des «Rencontres nationales de la modernisation de l’administration» avec, en tête de son agenda, le grand chantier de modernisation de l’administration qu’il a pris soin de détailler devant une assistance composée de fonctionnaires, de représentants de l’administration territoriale, des collectivités locales et de la société civile de la ville de Laâyoune; à savoir le plan d’action (2014-2016) de son département. Il a en outre appelé à revoir la situation actuelle de l’administration qui fait de cette dernière un fief de rente. «Nous nous proposons, a annoncé le ministre Moubdie, de mettre sur pied une stratégie nationale avec pour objectif la modernisation de l’administration, pour mettre fin à l’économie de rente, la refonte globale du statut général de la Fonction publique et la simplification des procédures administratives, ce qui répond aux aspirations des contribuables».
400 fonctionnaires au lieu de 150
Le ministre Moubdie a donné une image caricaturée de la situation actuelle de l’administration en prenant pour exemple la commune de Fqih Ben Salah qu’il dirige. Celle-ci dispose, selon lui, de 400 fonctionnaires, alors qu’elle n’a besoin en fait que de 150 seulement. Et d’ajouter non sans une pincée d’humour: «Je suis prêt à mettre grand nombre d’entre eux à la disposition de n’importe quelle administration. Je pourrai aussi continuer à leur verser leurs salaires. Ainsi, j’éviterai leur dérangement».
Contrats d’embauche
Le ministre Moubdie n’a pas fini d’étonner. Il a annoncé à l’assistance que son département s’apprête à mettre en œuvre un système de contrats d’embauche bien définis dans le temps, de sorte qu’ils peuvent être résiliés, ce qui met fin au déficit de travail dont souffre l’administration actuellement et profite aux fonctionnaires qui continuent de percevoir leurs émoluments sans se fatiguer. Ainsi, le gouvernement procédera à partir de l’année 2015 à l’annonce des postes budgétaires consacrés à l’embauche des fonctionnaires et du nombre de postes budgétaires consacrés aux contractuels provisoires.
Des salaires pour les morts
Et le ministre de conclure en se référant au phénomène bien connu des Marocains, à savoir les fonctionnaires fantômes. Il a lancé cette boutade qui n’a pas manqué de faire réagir l’assistance: «Au Maroc, les morts continuent de percevoir leurs salaires. Il y a aussi ceux qui séjournent à l’étranger et continuent d’être payés».
L’administration n’est pas une maison de charité
Les rencontres du ministre Moubdie drainent la foule. Une occasion d’enrichir le débat, d’écouter les propositions des principaux intéressés et de communiquer sur la dynamique lancée pour améliorer les conditions du travail administratif et moderniser les procédures administratives, avec une évaluation du chantier de la modernisation de l’administration. Celle-ci, a dit le ministre, «n’est pas une maison de bienfaisance».
Mohammed Nafaa