Né à Fès en 1908, Moulay Ahmed Loukili a grandi dans un cercle familial amoureux de la musique d’al-ala et a mémorisé nombre de poèmes de cet art. Il a appris la musique aux mains de grands maîtres, notamment Mohamed Zahi Barrada, Mohamed Almtairi et Mohamed Al Brihi en particulier.
À ses débuts artistiques, Moulay Ahmed Loukili a fait partie de l’Orchestre de Mohamed Al Brihi à Fès, puis a créé son propre orchestre avant de partir pour Rabat, où il devient chef de l’orchestre de la radio en 1952, fonction qu’il assure jusqu’à sa mort en 1988. 31 ans après, la maestria de ce grand nom de la musique andalouse est toujours d’actualité. En témoigne, l’organisation, à l’occasion du 31ème anniversaire du décès de cette grande figure de la musique maroco-andalouse, d’une soirée artistique culturelle, à l’espace Dar Al Founoun à Rabat,à l’initiative de l’Association marocaine de solidarité islamique.
Cette rencontre a été l’occasion de passer en revue les grandes étapes de la vie ainsi que le parcours artistique de cet artiste et de présenter une œuvre consacrée à la texture poétique du chant andalou à partir de l’expérience de Moulay Ahmed Loukili, une publication qui concentre l’expérience du grand artiste en matière de documentation de cet art musical.
Feu Moulay Ahmed Loukili est l’un des pionniers et des piliers la musique andalouse, dont le parcours artistique été marqué, pendant plus d’un demi-siècle, par l’amour qu’il portait au patrimoine marocain authentique et par son dévouement au service de la préservation de ce patrimoine.
Le défunt qui était aussi l’un des «mémorisateurs de poèmes» qui avaient égayé les livres et les recueils de poésie andalous et il maîtrisait deux instruments de musique notamment l’Oud et le Rabab, a joué un rôle important dans la préservation de la musique andalouse et l’a enseignée à ses amateurs grâce à son talent et son savoir-faire.
Lors de cette rencontre, l’ouvrage «La texture poétique du chant andalou… Performance de Moulay Ahmed Loukili: enregistrement et manuscrit», publié en 2019 et réalisé par les chercheurs marocains Hatim Loukili et Driss Guedira, a été présenté.
LR