«Des mécanismes pour accélérer la réalisation du programme du gouvernement sont proposés»
Quelle est votre réaction au programme du gouvernement?
Le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a présenté devant le Parlement un programme gouvernemental ambitieux et réaliste, à partir des besoins de l’entreprise et des citoyens. Il met sur le tapis des objectifs clairs, principalement aux niveaux économique et social, lesquels comportent des engagements et des initiatives qui ciblent en priorité les couches sociales qui souffrent de précarité, la famille marocaine et la classe moyenne.
Et la place de l’entreprise?
L’entreprise est fortement présente dans le programme du gouvernement. Celui-ci s’est engagé à poursuivre les réformes commencées par l’Exécutif précédent, tout en s’engageant dans de nouvelles réformes.
Un timing précis pour mettre en œuvre ce programme?
Des mécanismes pour accélérer la réalisation et la mise en œuvre du programme du gouvernement sont proposés. J’estime que la mise sur rails d’un plan d’exécution de ce programme gouvernemental, après son adoption par la Chambre des représentants, contribuera à faire avancer l’entreprise marocaine et répondre aux aspirations des citoyens.
Quels sont les principaux fondements de ce programme gouvernemental?
Ce programme s’articule autour de cinq axes essentiels, entre autres la consolidation de l’option démocratique et la régionalisation avancée, avec tout ce que cela comporte comme moyens sur les plans de la justice, de la liberté de la presse et des droits de l’homme, ainsi que la bonne gouvernance, la réforme de l’administration, la consolidation des acquis, la transparence et l’honnêteté, la mise en œuvre de la lutte contre le fléau de la corruption, la réforme du système monétaire et d’autres domaines.
Et sur le plan social?
Le programme du gouvernement a consacré une grande place au volet social. Il comporte plus de 400 dispositions, dont près de 150 pour le social. Il s’agit de poursuivre la réforme de la Caisse de compensation, de poursuivre graduellement le soutien, avec pour but de financer les politiques sociales et soutenir les classes qui souffrent de précarité. Il s’agit aussi -et c’est une première!- de la mise en œuvre d’une bourse d’études au profit des stagiaires dans le secteur de la formation professionnelle, d’une augmentation du budget du programme Tayssir, ainsi que des allocations familiales et de l’élargissement de la couverture sanitaire pour en faire bénéficier 1/3 des Marocains. Tout cela pour lutter contre la misère et la précarité sociale. Il s’agit aussi de la mise en œuvre d’un programme orienté vers la consolidation de l’économie sociale.
Propos recueillis par Mohammed Nafaa