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La parole aux réfugiés palestiniens
Avant sa sortie dans les salles au Maroc, le film-documentaire de Nabil Ayouch, «My Land» a été présenté en avant-première, le 26 septembre 2013, au cinéma Rif de Casablanca.
Le moment était saisissant, pathétique aussi. Car on allait enfin voir ce documentaire qui a fait parler de lui et suscité tant de commentaires et de critiques. Durant les 87 minutes qu’a duré la projection, ce n’était donc qu’émotions et surtout voyage dans un passé douloureux que les Palestiniens, surtout ceux qui l’ont connu, vivent toujours.
D’emblée, Ayouch, en voix off, rappelle qu’il est né en France d’un père marocain et d’une mère juive d’origine tunisienne. Et il donne la parole à des réfugiés palestiniens -aujourd’hui grands-parents, on s’en doute- et à de jeunes Israéliens, garçons et filles. De ce qu’ils pensent, disent et éprouvent, il ressort une certaine vérité: la cohabitation des deux peuples n’est pas impossible. Mais le réalisateur veut surtout, par son travail, transmettre la mémoire de ceux qui ont été contraints de quitter leurs maisons et leurs terres aux jeunes Israéliens, surtout de la 4ème génération après la Nakba, qui n’ont vu ni guerre, ni exode, ni humiliation de tout un peuple. Et pour un essai, le documentaire de Nabil Ayouch est un coup de maître. A en juger par ces jeunes Israéliens interrogés qui reconnaissent, suite aux faits rapportés et expliqués par les vieux réfugiés palestiniens, qu’ils ont à piocher dans leur histoire… Un film-documentaire à voir absolument.
