«Ce nouveau gouvernement doit ouvrir un débat social»
Quel message, en ce 1er mai 2017, du Parti socialiste unifié que vous dirigez ?
Nous sommes contre le fait que le gouvernement marocain suive les directives des institutions financières internationales et que l’on assiste aux licenciements abusifs en masse et à la poursuite judiciaire des responsables des syndicats. Nous disons haut et fort que ce nouveau gouvernement doit ouvrir un débat social pour que l’on puisse préserver les acquis et envisager de freiner, justement, cette crise sociale très grave dont les indicateurs fondamentaux sont notamment un taux de chômage très élevé. Soit: 10 % en moyenne nationale, 40 % au sein des jeunes dans les grandes villes, 17 % parmi les diplômés et un taux effarant d’analphabétisme et de pauvreté. Nous disons que ce gouvernement, s’il continue dans les mêmes choix non démocratiques et non populaires, va menacer la paix et la cohésion sociale. C’est la raison pour laquelle, nous disons qu’aujourd’hui, le Maroc doit être courageux, mais je ne sais pas si cette élite et ce gouvernement aura le courage d’entreprendre des réformes sociales. Des réformes dans le sens de renforcer quelques acquis pour que l’on puisse espérer demain mettre le Maroc sur la voie de la démocratisation.
Propos recueillis par N. Cherii